[Expo] Musée Orsay - Paris - Une année d'exposition permanente
UNE ANNEE AU MUSEE
Une immersion au cœur du Musée d’Orsay. Entre patrimoine et modernité.
Nous nous sommes rendus durant un an au Musée d'Orsay pour découvrir sa collection permanente. Plongez avec nous dans un univers fascinant, où l’histoire rencontre l'art. Vous découvrirez des œuvres emblématiques de l'art occidental au XIXe siècle, une architecture unique et des choix muséographiques audacieux. Suivez-nous.
Une immersion au cœur du Musée d’Orsay. Entre patrimoine et modernité.
Nous nous sommes rendus durant un an au Musée d'Orsay pour découvrir sa collection permanente. Plongez avec nous dans un univers fascinant, où l’histoire rencontre l'art. Vous découvrirez des œuvres emblématiques de l'art occidental au XIXe siècle, une architecture unique et des choix muséographiques audacieux. Suivez-nous.
Berthe Morisot, L'Hortensia dit aussi Les Deux soeurs (détail), 1894
Les habitués de ce blog connaissent notre intérêt pour l'art moderne et contemporain, d'où nos nombreuses visites au Centre Pompidou (ici). Il nous tardait d'explorer les collections du musée d'Orsay, concernant la période 1848-1914, pour établir le lien entre les collections du Louvre, antérieures à 1850, et celles du Centre Pompidou, postérieures aux années 1905-1910.
Il nous a fallu quelques visites pour appréhender le musée d'Orsay. La complexité apparente du parcours s'est clarifiée lorsque nous nous sommes penchés sur l'histoire du bâtiment.
Il nous a fallu quelques visites pour appréhender le musée d'Orsay. La complexité apparente du parcours s'est clarifiée lorsque nous nous sommes penchés sur l'histoire du bâtiment.
Ce bâtiment fût à l'origine une gare, construite entre 1898 et 1900. Sa façade majestueuse en pierre de taille s'intègre dans l'environnement prestigieux du Louvre, du jardin des Tuileries et de la Seine.
La gare n'est plus utilisée à partir de 1939. Que faire alors de ce lieu ? Un demi-siècle plus tard, la réponse arrive, ce sera un musée, qui ouvre ses portes en décembre 1986. Les œuvres sont exposées selon une logique chronologique le long d'un chemin guidé par l'architecture de la gare. L'ancienne nef devient une longue allée centrale en rez-de-chaussée, dédié aux œuvres du Second Empire. Au bout de l'allée nous sommes invités à rejoindre le niveau supérieur, consacré à l’Impressionnisme. Puis nous descendons au niveau médian pour l'art de la Troisième République et l’Art Nouveau. Il nous aura fallu quelques visites pour visualiser cette simplification du lieu. C'est utile pour se situer dans un bâtiment qui comporte de nombreuses salles.
Nous avons visité le musée d'Orsay sur une année dans le plus grand désordre chronologique, en fonction de nos envies du jour. A chacune de nos ballades culturelles nous avons pu admirer des oeuvres magnifiques. Dans ce post nous allons vous présenter le parcours tel qu'il se présenterait dans l'ordre chronologique.
Dès l’entrée l’architecture du lieu nous impressionne avec ses vastes volumes et ses perspectives plongeantes. Nous descendons un large escalier qui mène au cours central qui traverse le grand hall. C'est l’ancien niveau des voies ferrées. L'endroit est immense et inondé de lumière. De chaque côté du cours des plateaux sont divisés en petites salles.
Nous remarquons que le choix muséographique du Musée d’Orsay se distingue par sa nature interdisciplinaire. Les collections englobent la peinture, la sculpture, l’architecture, les arts décoratifs, la photographie et les arts graphiques.
Dans l'allée centrale en rez-de-chaussée, nous admirons des oeuvres du Second Empire, soit la période 1852-1870.
Arrêtons-nous un instant sur une oeuvre. Voyez les uniformes rouge, blanc et bleu des « Militaires sur un quai à Toulon » d'Alexandre Protais. Les couleurs se détachent sur le bleu de la mer. En 1854 ces militaires se préparent à la bataille de Crimée. L’Empire français participe à une coalition qui a pour objectif de mettre un coup d’arrêt à l’expansion russe vers l’Asie centrale.
Nous nous arrêtons sur une autre oeuvre. Avec
le « Rappel des glaneuses », Jules Breton représente des femmes qui partent des champs après avoir ramassé les grains et les épis laissés après la moisson. Le glanage était un droit séculaire pour les pauvres. Le garde champêtre est adossé à un rocher avec son chien. Les femmes, dont certaines semblent être des enfants, se tuent à la tâche. Les pieds sont nus, les vêtements sont usés. La misère est palpable mais le port des glaneuses au premier plan est altier.
Jules Breton, Le rappel de glaneuses, 1859 (dont détail)
Nous apprécions les bustes de Charles Cordier. Nous avions déjà été éblouis par la qualité de ses sculptures en bronze ou en marbre lors d'une visite du Musée de l'Homme (ici).
Charles Cordier, Femme des colonies, 1861
Nous sommes touchés par les tableaux évoquant des scènes historiques telles que les combats autour de Paris, notamment celui de Villejuif en 1870, ou les massacres de la Commune de Paris en 1871.
Édouard Detaille, Combat à Villejuif. Siège de Paris, 19 septembre 1870, 1870
Nous parvenons au fond de l'allée. Le Pavillon Amont, avec ses fermes métalliques apparentes, accueille la section architecture. La structure métallique de l'ancienne gare est laissée en vert. Nous observons de belles maquettes.
À l’extrémité du cours central, des escaliers mécaniques permettent d’accéder au niveau supérieur, qui présente l’impressionnisme après 1870. Le niveau supérieur est constitué des anciennes combles, la partie la plus élevée de ce qui fût l'hôtel de la gare.
Dans les salles consacrées à l'impressionnisme, nous voyons des oeuvres d'artistes incontournables. Monet, Van Gogh, Manet, Degas, Gauguin, Morisot, les noms sont célèbres. Le parcours est fréquenté par un public international toujours très nombreux. N'hésitez pas à faire preuve de patience dans ces salles bondées. Vous pouvez vous arrêter au Café des Hauteurs.
Parmi les chefs-d'oeuvre, vous trouverez des toiles moins connues comme ce superbe « portrait de jeune femme » d'Edgar Degas. Le regard est d’une intensité rare, créant une connexion immédiate avec le visiteur.
Edgar Degas, Portrait de jeune femme, 1867
Vincent Van Gogh, Paysanne près de l'âtre, vers 1885
Édouard Manet, Berthe Morisot au bouquet de violettes, 1872
Nous poursuivons le parcours en descendant sur les terrasses au niveau médian. Ces terrasses forment des espaces d’exposition de chaque côté de l’allée centrale. Des planchers ont été installés à l’intérieur de six des sept coupoles côté Seine, avec une vue admirable. La salle des fêtes de l’hôtel est conservée et visitable. L’architecture
du musée offre des perspectives fascinantes. Les vues plongeantes et en
contre-plongée permettent d’apprécier les œuvres sous des angles
inattendus, tandis que les horloges géantes, emblématiques du lieu,
attirent l’attention et deviennent rapidement des points d’interaction
pour les visiteurs.
Eugène Delaplanche, La Vierge au lys, 1878
L’un
des aspects les plus surprenants de notre visite a été la richesse et
la beauté des pièces de mobilier exposées. Nous ne nous attendions pas à
découvrir autant de trésors en boiseries. Des salles à manger aux
banquettes d'angle en passant par des vases, socles, pare-étincelles et
écritoires, tout un ensemble de mobilier Art Nouveau s'offre à la
vue des visiteurs. Ces pièces, tout en finesse et élégance, témoignent
du savoir-faire exceptionnel des artistes et artisans de l’époque.
Chaque détail, chaque courbe raconte l’histoire de cette période de
transition vers la modernité, dans laquelle le mobilier devient un art à
part entière.
Lucien Lévy-Dhurmer, Édouard Collet (ébéniste), Banquette, Entre 1910 et 1912
La visite ne se limite pas aux œuvres. Vous pouvez faire une pause au restaurant Art Nouveau.
Toujours au niveau médian, nous apprécions les artistes de la Troisième République. Nous explorons les peintres nabis, notamment Félix Vallotton et ses œuvres dépeignant des femmes dans des moments d’intimité, se coiffant ou à leur toilette.
Félix Vallotton, Femme de coiffant, dit aussi Intérieur, Femme à sa coiffeuse, 1900
Pierre Bonnard, Femmes au jardin, 1891
La Troisième République voit éclore de nouvelles formes de peinture. Nous entrons dans l'ère de la peinture moderne. Pour continuer l'exploration de l'histoire de l'Art, il faut aller au Centre Pompidou.
En plus des collections permanentes, le musée d'Orsay propose des expositions temporaires d’envergure. Nous avons visité celles consacrées à Manet et Degas (ici), Edvard Munch (ici) et Vincent van Gogh (ici). Le musée propose des expositions d'artistes contemporains, qui dialoguent avec des œuvres issues des collections permanentes, comme récemment des oeuvres de l'artiste Peter Doig (ici).
La visite ne se limite pas aux œuvres. Nous pouvons flâner dans la boutique très bien fournie. La librairie du musée s'est révélée une véritable mine d’or, idéale pour prolonger la visite en approfondissant les coups de cœur du jour.
Notre visite au Musée d’Orsay nous a permis de découvrir un patrimoine collectif exceptionnel et de nous émerveiller devant les chefs-d'œuvre du XIXe siècle et du tout début du XXe siècle. Ce musée vivant, où histoire et modernité coexistent, est une destination incontournable pour tout amateur d’art. Une belle idée de loisir pour l’année ? Prenez la carte blanche annuelle et revenez explorer ce musée riche en découvertes. Avec la carte vous avez même accès au Musée de l'Orangerie (ici). Restez curieux.
Hector Guimard, Plaque de l'entrée du métropolitain de la station Montparnasse-Bienvenüe, 1910
[Expo] Musée Orsay - Paris - Une année d'exposition permanente
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
novembre 23, 2024
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