[Expo] Musée du quai Branly – Jacques Chirac - Paris - Exposition permanente
REMONTER LE FLEUVE
Un fascinant voyage initiatique au musée du Quai Branly – Jacques Chirac.
En franchissant les portes du musée du Quai Branly, c’est bien plus qu’une simple visite qui commence. À l’ombre de la tour Eiffel, dissimulé derrière un rideau de verdure, ce lieu pluridisciplinaire vous invite à un voyage au cœur des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Une année entière nous a permis d’explorer cet espace singulier, par étapes, chaque passage étant une nouvelle immersion dans la diversité des formes culturelles humaines. De la rampe serpentine de Jean Nouvel aux mystérieuses ombres des collections, nous vous livrons une critique où l'émotion se mêle à la confrontation à l'Autre, invitant à dépasser stéréotypes et clichés. Venez avec nous. Suivez notre voyage.
Un fascinant voyage initiatique au musée du Quai Branly – Jacques Chirac.
En franchissant les portes du musée du Quai Branly, c’est bien plus qu’une simple visite qui commence. À l’ombre de la tour Eiffel, dissimulé derrière un rideau de verdure, ce lieu pluridisciplinaire vous invite à un voyage au cœur des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Une année entière nous a permis d’explorer cet espace singulier, par étapes, chaque passage étant une nouvelle immersion dans la diversité des formes culturelles humaines. De la rampe serpentine de Jean Nouvel aux mystérieuses ombres des collections, nous vous livrons une critique où l'émotion se mêle à la confrontation à l'Autre, invitant à dépasser stéréotypes et clichés. Venez avec nous. Suivez notre voyage.
Approchons-nous du quai Branly. Le musée est en partie dissimulé à la vue par une végétation dense, dont un immense mur végétal composé de 15 000 plantes. L'architecte Jean nouvel a souhaité que le lieu s’offre progressivement au visiteur qui y pénètre. Depuis le quai de la Seine, s'approcher du musée c'est entreprendre un voyage initiatique. Une fois passée la grande palissade nous nous enfonçons dans un jardin. En ce lieu pas de lignes droites comme dans les jardins à la française. Oubliez le Parc de Sceaux ou les Tuileries. Ici les chemins sont sinueux. La végétation est foisonnante. Nous marchons parmi les érables, les chênes, les charmes, les magnolias, les roseaux. À la tombée du jour, une installation lumineuse (L’Ô) illumine le jardin. Des joncs lumineux de tailles différentes projettent leurs lumières. L'ambiance est mystérieuse.
Dans ce jardin nous nous arrêtons au café Jacques. Un superbe endroit pour se restaurer avant ou après la visite. Cet espace est accessible sans présentation d’un billet d’entrée au musée. Nous poursuivons notre marche vers le fond du jardin en longeant un bâtiment aux tonalités brunes et rouges. Sur notre gauche une librairie nous propose un riche choix de livres et d'objets. Nous nous y rendrons à maintes reprises y feuilleter les ouvrages. Enfin, tout au fond du jardin, nous trouvons l'entrée du musée sur notre droite.
Nous franchissons l'entrée du musée. Une fois dans le hall, il s'agit de se repérer. Une maquette en trois dimensions nous aide à visualiser les lieux si besoin est. Le musée est composé de deux niveaux. Au Niveau 0 nous avons le hall ainsi que l'accès à l'espace principal d’exposition temporaire et l’accès au salon de lecture. Le Niveau 1 est accessible par la rampe centrale et donne accès au plateau des Collections et aux expositions des mezzanines.
Arrêtons nous un moment dans le hall. Située au centre du hall, une tour de verre de 24 mètres de hauteur constitue la réserve des 10 000 instruments de musique de la collection du musée. Cet espace circulaire non visitable donne à voir une partie des instruments. Cela nous montre l’importance de la musique dans ce musée. Et vous savez, si vous êtes familiers de ce blog, que nous sommes à la fois amateurs d'expositions et de musique.
Le mât totem « Kaiget » en cèdre rouge nous domine de ses 16 mètres de haut. Le bâtiment du musée a été construit autour de ce mât. Le mât ne pourrait pas être sorti du musée en l'état.
Une tête monumentale moaï de l’île de Pâques marque l'entrée du salon de lecture Jacques Kerchache. Dans ce salon nous pouvons nous renseigner sur les collections. La bédéthèque propose un panorama de la bande dessinée mondiale, avec quelques 2 000 ouvrages en libre accès. Le kiosque présente l’actualité culturelle et artistique à partir de 400 journaux du monde entier.
Dirigeons-nous maintenant vers le plateau des collections. Nous empruntons une longue rampe sinueuse qui évoque la remontée du cours d’une rivière. Nos pieds baignent dans un flot mouvant de milliers de noms projetés au sol. Ce sont plus de 16 000 noms issus de tous les peuples présents dans les collections. La luminosité diminue. Nous touchons au but.
Nous atteignons le plateau des expositions. Il est traversé par un couloir longitudinal, le « Serpent ». Les murs sont recouverts d'un cuir naturel. Nous parcourons la surface avec les doigts. C'est l'approche tactile du musée.
L’exposition permanente présente environ 3 500 œuvres réparties par zones géographiques articulées entre elles par le couloir : Océanie, Asie, Afrique et Amériques. Des changements muséographiques réguliers renouvellent les vitrines (le musée détient 350 000 œuvres).
La collection réunit une grande diversité de vêtements, de costumes, de bijoux, d’instruments de musique, d'ustensiles et d'armes. Les objets exposés ont une vocation fonctionnelle, rituelle ou sociale.
Nous commençons notre exploration aux antipodes, en « Océanie ». Les objets servent à la recherche de prestige (impressionnants trophées de guerre), à l'initiation des jeunes, à des rituels funéraires, à la relation aux ancêtres et aux divinités. Les peuples navigateurs décorent leurs pirogues avec raffinement. Les Polynésiens pratique l'art du tatouage. L'Australie des Aborigènes est représentée par une cinquantaine de peintures sur écorce d'eucalyptus. Pour aller plus loin dans la découverte de l'art aborigène, nous vous invitons à parcourir l'exposition « Songlines » (ici).
Poupe de pirogue, taurapa, Fin 18e - début 19e siècle
Polynésie, Nouvelle-Zélande, l'art māori d'Aotearoa
Polynésie, Nouvelle-Zélande, l'art māori d'Aotearoa
Tambour à fente, population Small Nambas, Sud-ouest de l'île Malekula, village de Wormiall, Début du 20e siècle
Sculpture iniet, Population Tolaï, Île Nouvelle-Bretagne, péninsule de la Gazelle, Mélanésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 19e siècle
Bouclier, Population Asmat Kenekap, Indonésie, Papouasie occidentale, Asmat central, village de Kaimo, Milieu du 20e siècle
Poignards, Papouasie, côte sud, village d'Ewer, Milieu du 20e siècle
Masque Nwamma, Population Igbo du nord, Nigeria, 20e siècle
Statuette protectrice, Population Punu ou Lumbo, Gabon, Fin 19e - début 20e siècle
Représentation de chef jouant de la sanza, Population Tshokwe, Nord de l'Angola, région de Quibicolo, 19e siècle
Du parcours des « Amériques » nous retenons l'art du sortilège en Arctique.
Tupileks, Figure zoomorphe, Population Ammassalimiut, Côte orientale du Groenland, disctrict d'Aammassalik, 1934 ?
Sculpture chamanique, Population Tlingit, Canada, Colombie-Britannique, 18e siècle
Les Mardi-Gras Indians, Costume de Reine "Bison blanc", Etats-Unis, Louisiane, Nouvelle-Orléans, 2015
Le parcours « Asie » présente des arts populaires, sur une période allant du 19e siècle à nos jours. Pour éviter de faire doublon avec le musée
Guimet (ici), qui présente les
chefs-d'oeuvre classiques des civilisations de l'Asie, le musée du quai Branly prend un angle ethnographique.
Nous avons pris grand plaisir à venir parcourir les espaces du Quai Branly. La diversité des expériences humaines et des formes qu’elles prennent sont telles que nous en sortons fascinés par le mystère humain. Un merveilleux voyage propice à l’ouverture d’esprit, à la découverte de l’altérité, au respect des différences.
[Expo] Musée du quai Branly – Jacques Chirac - Paris - Exposition permanente
Reviewed by Concerts expos by Pat
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novembre 11, 2024
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