[Expo] Vasarely - Rétrospective - Centre Pompidou - Paris - du 06/02 au 06/05/2019


LA LUMIERE DES FORMES
Le Centre Pompidou consacre la première grande rétrospective française à Victor Vasarely, le père de l’art optique. Un peintre oublié ? Démodé ? Une visite s'impose.

Le Centre Pompidou propose une rétrospective de l'oeuvre de Victor Vasarely au travers de près de quatre-vingt peintures, accompagnées de nombreux objets et documents. L'itinéraire chronologique permet de suivre la logique de Vasarely. Sa recherche picturale repose sur deux axes principaux. L'un consiste à définir les moyens d'une large diffusion de l’art dans la société, loin des seuls salons privés. L'autre est de mettre au point des formes et des couleurs qui sollicitent l'oeil de manière active, entre illusion d'optique et sensation de mouvement. La rétrospective a le grand mérite d'expliquer avec clarté ces deux dimensions de l'oeuvre. L'accrochage est remarquable et culmine dans une dernière salle éblouissante.

Orion-or, 1970

Victor Vasarely a connu un immense succès. Du milieu des années soixante à la fin des années soixante-dix, sa peinture était reproduite partout. Sur les couvertures des livres et de magazines, sur les plateaux de télévision, dans les films, dans nos intérieurs, au dos des panneaux publicitaires, dans les gares, sur les châteaux d'eau. La culture populaire visuelle était imprégnée des formes créées par Vasarely. Jusqu'au trop plein ? Dans les années quatre-vingt-dix tout avait disparu. Le nom de Vasarely n'a pas été oublié mais son art a un goût de démodé. Depuis une poignée d'année son oeuvre revient lentement à la lumière. La rétrospective au Centre Pompidou est un très bel écrin pour tenter de faire le point.

Yellan II, 1949-1960

L’exposition commence avec les travaux publicitaires des années trente. Dans les années quarante Vasarely explore l'abstraction. Contrastes d’ombre et de lumière, c'est le début des jeux optiques. Au milieu des années cinquante, Vasarely affine sa réflexion. Ses peintures en noir et blanc sont comme des ondes vibrantes. Les formes scintillent et semblent bouger sous notre regard. Une instabilité permanente est insufflée dans la toile. Au début des années soixante, Victor Vasarely définit son alphabet plastique, composé de six formes géométriques simples, égayées de couleur pure. La simplicité du langage et la multitude des permutations autorisent une compréhension facile sur des support multiples. Faïence, mosaïque. Vasarely tente la diffusion à grande échelle et réussit au delà de ses attentes, marquant durablement la culture populaire. Ses idées graphiques s'appliquent également à des réalisations architecturales comme nous le montre un diorama. Vu de prêt, nous découvrons un univers ludique dans lequel la peinture est parfois remplacée par des cartons de couleur. L'aspect divertissant n'échappe pas aux enfants qui se régalent tout au long de l'exposition.

 Supernovae, 1959-1961

 Folklore planétaire, participations n° 1, 1969

Forme 7, 8, 9, 10, vers 1973
 
Lacoste W., 1969


La dernière salle est plongée dans le noir. Aux murs sont accrochées des toiles à la beauté irradiante. Ellipses, cercles, carrés et sublimes couleurs nous transportent dans un univers splendide. Entre voyage intérieur et exploration des objets astronomiques. Quasar, pulsar et blazar. Energie, rayonnement, puissance lumineuse. La lumière des formes.

Alors ? Toujours vieillot Vasarely ?
Une très belle exposition.

Vega 222, 1969-1970

Gea, 1980-1981
[Expo] Vasarely - Rétrospective - Centre Pompidou - Paris - du 06/02 au 06/05/2019 [Expo] Vasarely - Rétrospective - Centre Pompidou - Paris - du 06/02 au 06/05/2019 Reviewed by Concerts expos by Pat on février 18, 2019 Rating: 5

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