Uriah Heep - Elias Dris - La Cigale - Paris - 22/01/2019 - Compte-rendu de concert
VIVRE SON REVE
Uriah Heep, vétéran britannique du hard rock, offre un concert de rêve au public parisien.
Uriah Heep, cinquante années sur la route au compteur, délivre une prestation impeccable à la Cigale à Paris. Le groupe défend avec fière allure son nouvel album. Une superbe soirée avec une légende du hard rock.
En première partie, un jeune homme, Elias Dris, nous propose sa musique, armé de sa guitare et accompagné par Théo Cormier à la seconde guitare. Les sons, les rythmes, le phrasé évoquent sans ambiguïté les figures de la folk nord américaine de la fin des années soixante, Neil Young, Joni Mitchell et Leonard Cohen en tête. Un son qui régale nos oreilles. La voix androgyne d'Elias Dris se pose sur des chansons douces et mélancoliques. Les deux musiciens parviennent à remplir l'espace de la salle de la Cigale. La prestation manque cependant à notre avis d'un peu de variété dans les lignes de chant au sein de chaque morceau, le petit plus qui maintient l'auditeur en alerte et le fait pleinement participer.
Uriah Heep a intitulé son nouvel album « Living The Dream », c'est-à-dire « Vivre son rêve ». Mick Box, fondateur du groupe en 1969, est le seul survivant de la formation d'origine. Il est entouré de musiciens qui ont réussi à se glisser dans le son d'origine, restituant la magie d'antan tout en aidant le rêve à perdurer au travers de brillantes nouvelles compositions . La réussite est totale, Uriah Heep, cinquante ans après, aligne les albums de haute tenue et écume les routes. Preuve de la vitalité du groupe, ce sont six extraits du nouvel album qui sont joués ce soir, là où tant d'autres légendes du hard rock se contenteraient de présenter au public l'unique titre promotionnel. Uriah Heep est en forme et le fait savoir et entendre. Nous avons devant nous le duo magique Mick Box et Phil Lanzon, respectivement à la guitare et aux claviers. Les deux compères se complètent à merveille, jouant leur soli avec une maîtrise totale, très respectueux l'un de l'autre, au service du plaisir du public. Mick Box, la chevelure dorénavant blanche, sourit en permanence, caresse les cordes de sa guitare. Ses doigts parcourent l'air pour capter la magie ambiante et livrent des sons merveilleux et intenses. Phil Lanzon est d'une élégance rare, ses interventions aux claviers sont lumineuses. Côté rythmique, c'est également la fête. Russell Gilbrook à la batterie et Dave Rimmer forment un duo remarquable, en osmose parfaite. La perfection rythmique, l'efficacité même. Bernie Shaw pose sa voix puissante et chaude sur la musique de ses compères. Le chanteur, tout en sourires, est charismatique et donne l'impression de s'adresser à chaque personne dans la salle. Les choeurs, impeccables de précision, vienne parachever le son d'Uriah Heep. L'ensemble sonore ainsi créé berce, réconforte, réchauffe nos oreilles et nos coeurs.
Uriah Heep, vétéran britannique du hard rock, offre un concert de rêve au public parisien.
Uriah Heep, cinquante années sur la route au compteur, délivre une prestation impeccable à la Cigale à Paris. Le groupe défend avec fière allure son nouvel album. Une superbe soirée avec une légende du hard rock.
En première partie, un jeune homme, Elias Dris, nous propose sa musique, armé de sa guitare et accompagné par Théo Cormier à la seconde guitare. Les sons, les rythmes, le phrasé évoquent sans ambiguïté les figures de la folk nord américaine de la fin des années soixante, Neil Young, Joni Mitchell et Leonard Cohen en tête. Un son qui régale nos oreilles. La voix androgyne d'Elias Dris se pose sur des chansons douces et mélancoliques. Les deux musiciens parviennent à remplir l'espace de la salle de la Cigale. La prestation manque cependant à notre avis d'un peu de variété dans les lignes de chant au sein de chaque morceau, le petit plus qui maintient l'auditeur en alerte et le fait pleinement participer.
Uriah Heep a intitulé son nouvel album « Living The Dream », c'est-à-dire « Vivre son rêve ». Mick Box, fondateur du groupe en 1969, est le seul survivant de la formation d'origine. Il est entouré de musiciens qui ont réussi à se glisser dans le son d'origine, restituant la magie d'antan tout en aidant le rêve à perdurer au travers de brillantes nouvelles compositions . La réussite est totale, Uriah Heep, cinquante ans après, aligne les albums de haute tenue et écume les routes. Preuve de la vitalité du groupe, ce sont six extraits du nouvel album qui sont joués ce soir, là où tant d'autres légendes du hard rock se contenteraient de présenter au public l'unique titre promotionnel. Uriah Heep est en forme et le fait savoir et entendre. Nous avons devant nous le duo magique Mick Box et Phil Lanzon, respectivement à la guitare et aux claviers. Les deux compères se complètent à merveille, jouant leur soli avec une maîtrise totale, très respectueux l'un de l'autre, au service du plaisir du public. Mick Box, la chevelure dorénavant blanche, sourit en permanence, caresse les cordes de sa guitare. Ses doigts parcourent l'air pour capter la magie ambiante et livrent des sons merveilleux et intenses. Phil Lanzon est d'une élégance rare, ses interventions aux claviers sont lumineuses. Côté rythmique, c'est également la fête. Russell Gilbrook à la batterie et Dave Rimmer forment un duo remarquable, en osmose parfaite. La perfection rythmique, l'efficacité même. Bernie Shaw pose sa voix puissante et chaude sur la musique de ses compères. Le chanteur, tout en sourires, est charismatique et donne l'impression de s'adresser à chaque personne dans la salle. Les choeurs, impeccables de précision, vienne parachever le son d'Uriah Heep. L'ensemble sonore ainsi créé berce, réconforte, réchauffe nos oreilles et nos coeurs.
Uriah Heep commence sa prestation avec le riff efficace de « Grazed by Heaven », extrait du nouvel album, puis enchaîne avec le classique « Return to Fantasy » de 1975. La voix de Bernie Shaw est malheureusement un peu en retrait dans le mixage sonore, elle le restera tout au long du concert, n'émergeant que dans les passages calmes. « Living the Dream », morceau titre du nouvel album, alterne les séquences agressives et les passages tout en finesse. « Too Scared to Run » est un excellent morceau pêchu extrait de l'album Abominog de 1982. Bernie Shaw nous déclare être très content d'être enfin de retour à Paris, dix ans ayant passé depuis leur dernier passage dans la capitale. Comme le souligne le chanteur, Uriah Heep ouvrait en 2009 pour Blue Öyster Cult alors que ce soir le groupe est en tête d'affiche. Bref Uriah Heep sait qu'il doit défendre son titre ce soir. Pour cela rien de tel que de montrer sa créativité avec le nouveau morceau « Take Away My Soul ». Soit plus de six minutes d'un hard rock rapide, mélodique, toujours inventif, avec une large place laissée à l'orgue Hammond et un long solo de guitare. Chaque morceau de Uriah Heep regorge de trouvailles, jamais l'intérêt ne se relâche, le public a toujours quelque surprise à entendre. Le récent titre « Knocking at My Door », déroule un tempo débonnaire avec au refrain un Mick Box enjoué, quasi hilare.
A ce stade du concert, le public est conquis depuis longtemps et réagi comme un seul homme lorsque le groupe demande à donner de la voix ou frapper le rythme avec ses mains. « Rainbow Demon » est un classique de 1972. « Waters Flowin' » est un nouveau titre, un duo sympathique avec Mick à la guitare acoustique et Bernie au chant. Sixième et dernier extrait du récent album, « Rocks in the Road » déroule ses plus de huit minutes, avec des ambiances variées. Une lente reprise, toute en puissance, donne la part belle à un soli d'orgue Hammond et un autre de guitare. Une franche réussite. La suite du concert est une succession de classiques imparables. « Gypsy », « Look at Yourself », l'immense « July Morning ». Le public chante longuement et à tue tête le refrain de « Lady in Black ». La ferveur est telle que Bernie Shaw revient très ému pour le rappel. Il souligne que c'est le premier concert à Paris pour le bassiste Dave Rimmer (qui a remplacé Trevor Bolder, décédé en 2013). Dave Rimmer lui même peine à cacher son émotion. C'est sous un tonnerre d'applaudissements et de remerciements que Uriah Heep parachève un concert impeccable avec les deux classiques que sont « Sunrise » et « Easy Livin' ». Le public est aux anges et ovationne le groupe qui vient saluer chaleureusement. Rendez-vous est pris pour une prochaine fois. « Avant dix ans cette fois », souligne un Bernie Shaw espiègle, car « dans dix ans ce sera trop tard ».
Uriah Heep prouve ce soir que le groupe en cas encore sous le pied. Mick Box a réussi à poursuivre le rêve malgré la désintégration des musiciens au début des années quatre-vingt. Avec Phil et Bernie, il a trouvé des musiciens aptes depuis plus de trente ans à poursuivre l'aventure, à survivre aux modes, à délivrer des prestations irréprochables, sans aucun temps mort, sans la moindre faute de goût. La grande classe. A bientôt.
Setlist :
- Grazed by Heaven
- Return to Fantasy
- Living the Dream
- Too Scared to Run
- Take Away My Soul
- Knocking at My Door
- Rainbow Demon
- Waters Flowin'
- Rocks in the Road
- Gypsy
- Look at Yourself
- July Morning
- Lady in Black
Encore:
- Sunrise
- Easy Livin'
Uriah Heep - Elias Dris - La Cigale - Paris - 22/01/2019 - Compte-rendu de concert
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
janvier 26, 2019
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