Fall of Summer Festival - Lac de Torcy - Jour #02 - 05/09/2015 - Compte-rendu de concert - Concert Review
FIRE IN THE SKY
Deuxième journée de l'édition 2015 du festival Fall of Summer
Nile
Voici la setlist de Coroner :
Golden Cashmere (Intro)
Divine Step (Conspectu Mortis)
Internal Conflicts
Semtex Revolution
Tunnel of Pain
Metamorphosis
Masked Jackal
Grin (Nails Hurt)
Encore:
Reborn Through Hate
Die by My Hand
Ihsahn
Premier constat, le son est trop fort. Dans les premiers rangs, c’est assourdissant. Je recule sur la colline. J’ai déjà vu Ishahn deux fois auparavant et ça m’avait beaucoup plu. Ce soir l’homme va toujours plus loin dans ses recherches sonores. Dissonances, arythmie, déstructuration, c’est une musique toujours plus complexe. Le public écoute avec patience et politesse. Le charme finit par opérer. Nous écoutons en avant-première le morceau «My Heart is from the North », à venir sur le prochain album.
Abbath
L’année dernière, Abbath avait clôturé le Fall of Summer de manière bien rock’n roll avec son groupe « Bömbers » (cover band de Motorhead). Ce soir, sous son propre nom, Abbath poursuit dans la veine rock’n’roll. Le trio sur scène nous offre en effet un show bien rock, avec les poses adéquates, la gouaille qui va bien et, surtout, la pêche. Abbath assure le spectacle et sait animer un public. Le black metal est certes présent (avec reprise d’Immortal à l’appui) mais l’ensemble est avant tout rock’n’roll. Le son est enveloppant et agréable. Le final est pied au plancher avec démonstration de cracheur de feu. La frime quoi. Très efficace. Une belle façon de clôturer ce Fall of Summer.
Deuxième journée de l'édition 2015 du festival Fall of Summer
C’est la deuxième journée du Fall of Summer 2015. Je vous ai déjà décrit les lieux dans mon compte-rendu de la première journée (vous le trouverez ici). J’arrive juste avant 16h, sept groupes sont déjà passés sur les deux scènes.
Satan
Voici un bien beau groupe jouant du heavy-metal traditionnel. Les musiciens sont très concentrés. Le chanteur discute entre les morceaux. Il est visiblement ému par l’accueil chaleureux que la foule réserve à Satan, formé en 1979. Il questionne : « combien d’entre vous étaient nés en 1979 ? ». Trois paires de bras se lèvent (dont la mienne). Il s’adressent aux autres : «le futur du heavy-metal, c’est vous, ce n’est pas un vieil enfoiré comme moi ». Le vieil enfoiré assure une belle prestation, dont une magnifique version de « Alone in the dock ». Satan ayant un peu de temps à la fin de son set, le groupe nous gratifie d’un ultime morceau, « Kiss of Death ».
Satan
Voici un bien beau groupe jouant du heavy-metal traditionnel. Les musiciens sont très concentrés. Le chanteur discute entre les morceaux. Il est visiblement ému par l’accueil chaleureux que la foule réserve à Satan, formé en 1979. Il questionne : « combien d’entre vous étaient nés en 1979 ? ». Trois paires de bras se lèvent (dont la mienne). Il s’adressent aux autres : «le futur du heavy-metal, c’est vous, ce n’est pas un vieil enfoiré comme moi ». Le vieil enfoiré assure une belle prestation, dont une magnifique version de « Alone in the dock ». Satan ayant un peu de temps à la fin de son set, le groupe nous gratifie d’un ultime morceau, « Kiss of Death ».
Je note avec plaisir que les problèmes d’odeurs d’urine, qui m’avaient gêné par moment hier devant la « Sanctuary Stage », ont aujourd’hui été réglés. Tant mieux.
Nile
Direction l’Egypte ancienne pour visiter les catacombes de Nephren-Ka’, au son du death-metal de Nile. Le son est puissant, la musique est technique. La foule dans les premiers rangs exulte. Mes jambes en ont marre, je vais me reposer dans l’herbe sur la colline. Nile défend son nouvel album. Ce n’est pas mon truc. Je décroche, croise Ronnie (d’Angellore), puis je me place pour voir les gars de Razor.
Jessica
Rozanes, programmatrice du festival, monte sur la scène. Elle nous
informe que, suite à un problème d’avion, les groupes Triptykon et
Coroner inversent leurs horaires de passage. C’est très bien que Jessica
soit venue nous informer en direct. Dans d’autres festivals les
inversions d’horaires on a tendance à les découvrir au dernier moment,
l’information n’ayant été fournie que sur un bête bout de papier au bar.
Bref merci à Jessica pour l’information directe, claire et relayée de
manière visible sur l’ensemble du site. Ça instaure une relation de
confiance. Un autre bon point pour le Fall of Summer.
Razor
Les canadiens de Razor viennent défendre leur heavy thrash. Le guitariste nous dit « Nous étions chevelus », soulève sa casquette pour montrer son crâne dégarni et conclut « Shit happens ». Et oui, ce genre de choses ça arrive. Autre chose qui arrive, la pluie, qui se met elle aussi à tomber. Ça dure un bon quart d’heure. Razor, qui a joué depuis le début avec conviction et entrain, redouble alors de puissance. C’est un déluge de riffs. La rythmique propulse les morceaux. A toute berzingue sous les trombes. Euphorisant. A la fin de leur show Razor nous remercie d’être restés malgré la pluie.
Les canadiens de Razor viennent défendre leur heavy thrash. Le guitariste nous dit « Nous étions chevelus », soulève sa casquette pour montrer son crâne dégarni et conclut « Shit happens ». Et oui, ce genre de choses ça arrive. Autre chose qui arrive, la pluie, qui se met elle aussi à tomber. Ça dure un bon quart d’heure. Razor, qui a joué depuis le début avec conviction et entrain, redouble alors de puissance. C’est un déluge de riffs. La rythmique propulse les morceaux. A toute berzingue sous les trombes. Euphorisant. A la fin de leur show Razor nous remercie d’être restés malgré la pluie.
Coroner
Le groupe commence à jouer alors que la pluie recommence à tomber. Ça s’arrêtera après une bonne demi-heure de concert. A vrai dire je ne fais pas gaffe à la pluie car Coroner m’emporte dès le premier morceau. Malgré un problème technique sur le premier morceau (le guitariste quitte la scène quelques instants), tout est nickel. Les suisses de Coroner ont la rage au ventre. Les musiciens jouent avec envie, énergie, précision. Qui m’a dit que c’était une musique sombre ? Je ne ressens que du bonheur. La prestation est superbe de bout en bout. Je souligne la qualité phénoménale du son. On distingue parfaitement chaque instrument. C’est rare d’entendre aussi bien les groupes dans un festival. Félicitations aux techniciens du son du Fall of Summer. C’est tout de même pour la musique qu’on est là, pas pour être en photo sur les réseaux sociaux, et ce festival l’a bien compris. Coroner quitte la scène après un “Reborn Through Hate” de folie, le temps de nous clouer avec “Die by My Hand”. Mon meilleur concert de la journée. Des deux journées même. Eblouissant.
Le groupe commence à jouer alors que la pluie recommence à tomber. Ça s’arrêtera après une bonne demi-heure de concert. A vrai dire je ne fais pas gaffe à la pluie car Coroner m’emporte dès le premier morceau. Malgré un problème technique sur le premier morceau (le guitariste quitte la scène quelques instants), tout est nickel. Les suisses de Coroner ont la rage au ventre. Les musiciens jouent avec envie, énergie, précision. Qui m’a dit que c’était une musique sombre ? Je ne ressens que du bonheur. La prestation est superbe de bout en bout. Je souligne la qualité phénoménale du son. On distingue parfaitement chaque instrument. C’est rare d’entendre aussi bien les groupes dans un festival. Félicitations aux techniciens du son du Fall of Summer. C’est tout de même pour la musique qu’on est là, pas pour être en photo sur les réseaux sociaux, et ce festival l’a bien compris. Coroner quitte la scène après un “Reborn Through Hate” de folie, le temps de nous clouer avec “Die by My Hand”. Mon meilleur concert de la journée. Des deux journées même. Eblouissant.
Voici la setlist de Coroner :
Golden Cashmere (Intro)
Divine Step (Conspectu Mortis)
Internal Conflicts
Semtex Revolution
Tunnel of Pain
Metamorphosis
Masked Jackal
Grin (Nails Hurt)
Encore:
Reborn Through Hate
Die by My Hand
Tsjuder
Je me dis que ça ne va pas être facile de rentrer dans le monde glacial de Tsjuder après la chaleur humaine du concert de Coroner. En fait si. Fidèle aux origines du black-metal norvégien, Tsjuder n’a pas rangé ses clous ni abandonné les corpsepaints. Sur scène c’est du « true » black metal. Pas de causerie entre les morceaux. Imperturbable, Tsjuder nous entraîne dans son monde. Le vent du nord se met à souffler dans la forêt enneigée, la meute de loups se rapproche. Entre deux accélérations, Tsjuder scande la cadence. Le groupe s’y connaît pour installer une ambiance. J’ai la sensation quasi palpable que quelque chose de dangereux est en marche et vient dans ma direction. Une ambiance de contes de fée, mais sans les fées, juste les arbres la nuit, avec leurs branches comme des griffes. Et le souffle de la Mort qui se rapproche. Un bien beau concert.
Je croise Walran (d’Angellore) qui me présente à Florent Castellani, l’auteur de la pochette du nouvel album d’Angellore et de son artwork (et également bassiste du groupe lors des répétitions).
Je me dis que ça ne va pas être facile de rentrer dans le monde glacial de Tsjuder après la chaleur humaine du concert de Coroner. En fait si. Fidèle aux origines du black-metal norvégien, Tsjuder n’a pas rangé ses clous ni abandonné les corpsepaints. Sur scène c’est du « true » black metal. Pas de causerie entre les morceaux. Imperturbable, Tsjuder nous entraîne dans son monde. Le vent du nord se met à souffler dans la forêt enneigée, la meute de loups se rapproche. Entre deux accélérations, Tsjuder scande la cadence. Le groupe s’y connaît pour installer une ambiance. J’ai la sensation quasi palpable que quelque chose de dangereux est en marche et vient dans ma direction. Une ambiance de contes de fée, mais sans les fées, juste les arbres la nuit, avec leurs branches comme des griffes. Et le souffle de la Mort qui se rapproche. Un bien beau concert.
Je croise Walran (d’Angellore) qui me présente à Florent Castellani, l’auteur de la pochette du nouvel album d’Angellore et de son artwork (et également bassiste du groupe lors des répétitions).
Triptykon
La pluie recommence à tomber. Et ce n’est pas Triptykon qui va nous apporter le soleil. Rythmique de plomb. Lourdeur écrasante. Je suis emporté par le groove. C’est tout simplement excellent. Le son est énorme, la basse est peut être un poil mixée trop en avant. L’ambiance installée est incroyable. Une sensation de violence immobile. Une âme mortelle qui hurle sa souffrance, sa pressante envie d’en finir. Plus aucun mouvement n’est possible. Toute énergie psychique est épuisée. L’esprit et le corps s'enfoncent dans les profondeurs. Nous sommes dans le caveau, puis dans la terre. Le dernier morceau, répétitif, martelé, hypnotique, achève de nous ensevelir. Magnifique.
Après le concert de Triptykon, je décide d’aller me restaurer. J’arrive devant une queue hallucinante. Si je bouffe je vais devoir auparavant attendre trois quart d’heure pour obtenir une crêpe. J’abandonne. Tant pis, je verrai la fin du festival le ventre vide.
La pluie recommence à tomber. Et ce n’est pas Triptykon qui va nous apporter le soleil. Rythmique de plomb. Lourdeur écrasante. Je suis emporté par le groove. C’est tout simplement excellent. Le son est énorme, la basse est peut être un poil mixée trop en avant. L’ambiance installée est incroyable. Une sensation de violence immobile. Une âme mortelle qui hurle sa souffrance, sa pressante envie d’en finir. Plus aucun mouvement n’est possible. Toute énergie psychique est épuisée. L’esprit et le corps s'enfoncent dans les profondeurs. Nous sommes dans le caveau, puis dans la terre. Le dernier morceau, répétitif, martelé, hypnotique, achève de nous ensevelir. Magnifique.
Après le concert de Triptykon, je décide d’aller me restaurer. J’arrive devant une queue hallucinante. Si je bouffe je vais devoir auparavant attendre trois quart d’heure pour obtenir une crêpe. J’abandonne. Tant pis, je verrai la fin du festival le ventre vide.
Ihsahn
Premier constat, le son est trop fort. Dans les premiers rangs, c’est assourdissant. Je recule sur la colline. J’ai déjà vu Ishahn deux fois auparavant et ça m’avait beaucoup plu. Ce soir l’homme va toujours plus loin dans ses recherches sonores. Dissonances, arythmie, déstructuration, c’est une musique toujours plus complexe. Le public écoute avec patience et politesse. Le charme finit par opérer. Nous écoutons en avant-première le morceau «My Heart is from the North », à venir sur le prochain album.
Abbath
L’année dernière, Abbath avait clôturé le Fall of Summer de manière bien rock’n roll avec son groupe « Bömbers » (cover band de Motorhead). Ce soir, sous son propre nom, Abbath poursuit dans la veine rock’n’roll. Le trio sur scène nous offre en effet un show bien rock, avec les poses adéquates, la gouaille qui va bien et, surtout, la pêche. Abbath assure le spectacle et sait animer un public. Le black metal est certes présent (avec reprise d’Immortal à l’appui) mais l’ensemble est avant tout rock’n’roll. Le son est enveloppant et agréable. Le final est pied au plancher avec démonstration de cracheur de feu. La frime quoi. Très efficace. Une belle façon de clôturer ce Fall of Summer.
En résumé de ces deux jours, je suis conquis. L’affiche était très bien, très cohérente. Le site est superbe. Le son était bien souvent soit excellent soit phénoménal. L’atmosphère est intimiste (je veux dire qu’on n’étouffe jamais dans une foule compacte, incapable de bouger un orteil). Un passionnant festival de passionnés, à dimension humaine. La taille, ça compte.
Fall of Summer Festival - Lac de Torcy - Jour #02 - 05/09/2015 - Compte-rendu de concert - Concert Review
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
septembre 19, 2015
Rating:
1 commentaire
Haha ! En effet ça avait l'air d'envoyer du lourd !
Redge
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