Deep Purple - Zenith - Paris - 10/11/2010 - Compte rendu de concert - Concert review

AU ZENITH
 
Deep Purple joue à Paname ce soir.

Un colis suspect entraîne la fermeture de la ligne 5 du métro. Nous faisons un détour par Barbès Rochechouart. Les rames sont bondées. Nous prenons la troisième. Nouveau changement à Stalingrad. Arrivée à Porte de la Villette. Le temps de casser la croûte dans un bar avec une patronne fort malcommode. Traversée du Parc. Il fait frisquet. Arrivée au Zénith. Juste à temps. Les lumières s'éteignent alors que nous pénétrons dans la salle. Nous nous plaçons correctement dans la fosse le temps de l'intro musicale. D'où nous sommes, nous avons une bonne vue sur la scène. Le son est fort et clair. C'est parti pour Highway Star.

Deep Purple a été fondé en 1968. Influencé par le rock, le blues, le jazz et le classique, le groupe décide de durcir leur son dès 1970. Avec deux brûlots incandescents, les albums "In Rock" et "Machine Head", Deep Purple définit alors le hard rock avec ses compatriotes Led Zeppelin et Black Sabbath. 40 ans plus tard, le groupe tient toujours la route, entraîné avec énergie par ses membres historiques, Ian Gillian au chant, Roger Glover à la basse et Ian Paice à la batterie. Les petits nouveaux (2002 pour Don Airey aux claviers et déjà 1994 pour Steve Morse à la guitare) secondent efficacement le trio magique.

Vocaux hurlés, rythmique de plomb, riffs d'acier, orgue saturé, c'est un plaisir que d'entendre ce son fondateur du hard rock. D'autant que Ian Gillian est en pleine forme physique et vocal. Si le chanteur ne parvient plus à atteindre les notes de sa jeunesse (ce qui est bien normal à 65 ans) il conserve une remarquable aisance dans les variations de timbre et une étonnante puissance dans les montée en intensité. Vraiment un très grand chanteur. Le groupe est de plus très agréable à regarder, les membres du groupe étant visiblement très heureux de jouer sur scène et, surtout, de jouer soudé. Si on retrouve les soli d'orgue et de guitare (en échappant au solo de batterie ce qui me va très bien), ce n'est jamais au détriment de la cohésion d'ensemble. Je veux dire que quand j'écoute l'album live "Made in Japan", j'ai l'impression d'entendre 5 personnes qui jouent en tirant la couverture à elle et non pas un groupe qui joue ensemble (et ce quelque soit la qualité de la musique jouée sur ce magnifique live). Ce soir la magie est certes moindre qu'en 1972 mais à nouveau c'est très plaisant de voir un groupe soudé et souriant.

Le répertoire joué ce soir pioche dans les classiques historiques incontournables (Highway Star, Lazy, Smoke on the Water, Black Night,...), ajoute quelques joyaux plus récents ("Rapture of the Deep" tiré de l'excellentissime dernier album éponyme) et saupoudre le tout de quelques titres moins courants histoire d'épicer le tout.

Une belle soirée dont je jouerais bien les prolongations un deuxième soir avec d'autres morceaux tant il manque de brûlots à l'appel, vu la qualité du répertoire du groupe. ça doit être l'effet de la récente double soirée "New Model Army" (il a bien fallu 60 morceaux pour tenter de couvrir la richesse du répertoire du groupe).

Bref à bientôt Deep Purple. Allez les gars, venez clôturer le Hellfest (aucune rumeur, c'est juste une envie personnelle).

 * Setlist :

1. Highway Star
2. Hard Lovin' Man
3. Maybe I'm a Leo
4. Strange Kind of Woman
5. Rapture of the Deep
6. Fireball
7. Silver Tongue
8. Contact Lost
9. Steve Morse Guitar Solo
10. When a Blind Man Cries
11. The Well Dressed Guitar
12. Almost Human
13. Lazy
14. No One Came
15. Don Airey Keyboard Solo
16. Perfect Strangers
17. Space Truckin'
18. Smoke on the Water

Encore:

19. Hush (Joe South cover)
20. Black Night