[Ballade] Bilan de notre séjour à Los Angeles en février 2025

LES LUMIÈRES DE LA VILLE
Nous avons passé deux semaines à Los Angeles en février 2025. C'est l'heure du bilan de notre séjour.


Nous avions prévu de nous rendre à Los Angeles en février 2025 avant que n'éclate, du 7 au 31 janvier 2025, une série d'incendies, notamment à Pacific Palisades et Eaton. L'importante sécheresse qui sévissait depuis le 1er juillet 2024 a embrasé la végétation, les brasiers étant alimentés par les puissants vents très secs. Nous arrivons en février alors que des pluies torrentielles sont enfin en train de tomber. Nous vous racontons. Suivez-nous.


C'est encore loin l'Amérique ?
C'est notre premier séjour aussi loin vers l'Ouest. Il n'est pas étonnant qu'il ait fallu des dizaines de milliers d'années à l'homme pour atteindre ce lieu par l'Est (l'Alaska glacial et le long de l'immense Océan Pacifique) et encore des milliers d'années pour que les hommes l'atteignent par l'Ouest (go west, young man). Les distances sont immenses.
Le vol direct depuis Paris dure 11h50. Nous nous levons pour nous dégourdir les jambes en faisant attention au personnel de bord qui s'affaire dans le même espace réduit. Nous nous régalons à suivre par le hublot les lieux survolés, aidés par la localisation de l'avion sur les écrans. Nous voyons le Nord de l'Écosse, morcelé en îles. Nous ne verrons pas l'Islande au loin, cachée par les nuages. Nous passons au dessus de la pointe Sud du Groenland. La vue est dégagée. Nous admirons le passage du bleu éclatant de la mer à la blancheur de la glace qui recouvre ces terres. Vu d'avion le lieu semble désert. Nous survolons les flots de nouveau jusqu'à ce que nous atteignons la côte gelée du nord du Canada qui plonge de toute sa splendeur ses falaises dans la mer. Ce sont ensuite des montages enneigées et des fleuves immenses aux eaux couvertes de glace. L'avion commence à s'orienter vers le sud. Toujours du gel et du givre à perte de vue. Deux bonnes heures s'écoulent avant que nous apercevions des routes et des quadrillages dessinés par des humains. L'avion descend et se stabilise à 11580 mètres d'altitude, à 670 km/h (avec quelques pointes à 930 km/h). La température extérieure affiche -66°C. Nous traversons les États-Unis et effectuons une descente rapide vers Los Angeles. La couche nuageuse est très basse. Nous ne verrons rien de l'atterrissage depuis l'avion. Même le hublot est couvert de gouttes de pluie. 



Le premier message que nous recevons sur notre téléphone est "Alerte inondations". Nous sommes arrivés en Californie. Les caniveaux et les routes sont noyés d'eau. La végétation est florissante après la longue sécheresse. La nature ici est puissante et omniprésente. Le décalage horaire est aussi un facteur qui nous fait comprendre que nous sommes loin. Les neuf heures de décalage nous les sentons dans notre corps pendant une bonne semaine.


L.A.
Los Angeles (diminutif "L.A.") est une très grande ville. L'agglomération de Los Angeles, formée de 88 villes, compte près de 10 millions d'habitants et s'étend sur 100 kilomètres de long. Cette mégalopole nous en avons vu les rues et les plages dans des films, des séries télévisées, des clips et des jeux vidéo (GTA). Malgré toutes ces références, marcher en ces lieux c'est les découvrir. C'est en ressentir la lumière, le son, les parfums. L.A. s'est développée au 20ème siècle avec une architecture pour le moins variée. Comme le dit le new-yorkais Alvy dans le film Annie Hall de Woody Allen en découvrant Los Angeles : "Ouais, l'architecture est vraiment cohérente, n'est-ce pas ? Le Français à côté de l'Espagnol, à côté du Tudor, à côté du Japonais." En pratique dans une même rue nous voyons de modestes maisons en adobe (de la brique durcie au soleil), des demeures de style victorien ou des bâtiments modernes, dont les déconstructions architecturales conçues par Frank Gehry.
 



La vie quotidienne
Notre principe pour ce séjour a été de nous immerger dans des tâches du quotidien. Aller faire des courses, faire à manger, faire la vaisselle, faire le ménage, sortir les poubelles, aller à la laverie automatique. Nous arpentons les rues du quartier de Venice. Nous admirons la végétation, chaque plante, chaque arbre, chaque cactus est une fête. Jasmin, bougainvilliers, ficus, figuier de Barbarie, cactées, cyprès, orangers et autres bananiers. Nous nous perdons un peu au début avant de trouver nos repères au fil des ballades.
 


Nous allons faire des courses chez Whole Foods Market à Venice et chez Trader Joe's à Marina del Rey. Nous mangeons des aliments produits en Californie et au Mexique (haricots et asperges par exemple).



Les piétons sont rares à Venice. Nous réalisons que nous voyons surtout des joggers et des personnes qui promènent un chien. Nous croisons des promeneurs de chiens professionnels avec plusieurs chiens en laisse.



Nous arrivons au bout de notre stock de linge pour une semaine. Les laveries automatiques sont immenses avec des dizaines de lave-linges et de sèche-linges en enfilade. 


 

 
Nous passons à la pharmacie CVS. C'est un drugstore qui vend des médicaments en libre service. Nous y trouvons les cotons-tiges que nous n'avons pas trouvés chez Whole Foods Market ou Trader Joe's. CVS vend aussi bien des cartes de voeux ou du café moulu que des médicaments en auto médicamentation pour le rhume, les maux de gorge ou la grippe. On y trouve même des ballons gonflés à l'hélium au coin enfants. C'est au CVS que nous achetons un exemplaire du quotidien Los Angeles Times. Nous y lisons un billet sur le risque de destruction de la démocratie constitutionnelle sous les assauts de Trump et Musk.
 

En voiture
L'agglomération, immense, est quadrillée de rues (Street) orientés Est-Ouest et d'avenues (Avenue) orientées Nord-Sud. Ça aide à s'y retrouver. Les numéros des voies sont parfois très élevés. Les rues sont numérotées à partir d'une avenue principale du centre-ville, avec une lettre pour indiquer si c'est à l'Est ou à l'Ouest de cette avenue. Il faut donc bien noter la lettre d'une adresse au risque dans le cas contraire de se retrouver à des kilomètres de la destination souhaitée.
Nous apprenons à différencier les rues et les avenues qui s'entrecroisent parfois avec le même nom. Au bout d'une semaine nous avons intégrer le principe que le nom de la rue indiquée sur le panneau face à soi est le nom de la rue que nous croisons et non celui de la rue dans laquelle nous sommes. Petite particularité propre à Los Angeles : lorsque vous êtes arrêtés à un feu rouge, vous pouvez avancer pour tourner à droite si la voie est libre. C'est très pratique, nous nous sommes vite habitués. 
 


Quand vous roulez dans ce vaste quadrillage de rues vous devez marquer l'arrêt à chaque intersection. Pour parcourir plusieurs kilomètres il est préférable d'utiliser une des autoroutes qui sillonnent la ville. La 405 ("The 405") est une immense artère de bitume qui traverse la ville du Nord au Sud. 7 voies dans chaque sens ce qui fait 14 voies, en plein milieu urbain. La 405 est une « autoroute inter-États » (Interstate Highway) qui relie les États américains entre eux. Vous trouverez également des voies rapides un peu moins grandes. L'Interstate 110 (aussi appelé Harbor Freeway) est un incontournable pour circuler au centre ville de Los Angeles. Vous avez dans chaque sens 3 voies principales et deux voies de sortie. Le réseau d'autoroutes est indispensable et donne la mesure de l'immensité de la ville et des États-Unis. Quand nous sortons de ces grands axes nous découvrons des quartiers très agréables mais il faut alors prendre son temps pour les parcourir.
 



Livres bannis
Nous comptions arpenter les librairies et les magasins de disques. En fait elles sont à plusieurs dizaines de kilomètres de distance. Nous ne les croiserons pas. Nous passons cependant à la librairie Small World Books à Venice.
Les deux chats du lieu nous snobent. Une section attire notre attention au fond de la librairie, celle des banned books (les « livres bannis »). Le présentoir contient des dizaines de titres. Nous nous attendons à voir des livres au contenu blâmable ou répréhensible. Quelle n'est pas notre surprise de trouver sur le présentoir de ces "livres bannis" des ouvrages tels que "A L’Œil le plus bleu" ou "Beloved" de Toni Morrison, "Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur" de Harper Lee, "La couleur pourpre" d'Alice Walker ou encore "La Servante écarlate" de Margaret Atwood, entre autres ouvrages, romans, autobiographies ou essais "bannis". Cette librairie indépendante met en avant les livres bannis des bibliothèques et des écoles dans des Etats américains. Le mouvement des « livres bannis » vise en priorité les ouvrages traitant de l'injustice raciale, des systèmes de classe, de la lutte contre les discriminations ou de l'orientation sexuelle. La liste s'allonge tous les jours et le retour de Donald Trump (accompagné d'Elon Musk) à la Maison Blanche le 20 janvier a amplifié les assauts sur les auteurs et le monde du livre.


 
Les ballades
A Los Angeles la végétation est luxuriante, exubérante. Elle déborde des jardins et soulève les trottoirs. L'Océan Pacifique est magnifique et changeant.
 
 

 

 
La lumière est fascinante. Ou plutôt les lumières tant la ville se teinte de couleurs et d'ambiance selon les heures et les jours.
 

 
 
 
L'odeur de la marijuana flotte sur la ville. Nous avons parcouru l'immense plage de sable blanc de Venice et Santa Monica le long de l'Ocean Front Walk (ici). Nous avons visité le musée du Getty Center (ici et ici). Nous avons parcouru les rues et les canaux de Venice (ici) et avons poussé jusqu'à Marina del Rey (ici). Nous avons parcouru Mulholland Drive et déambulé dans West Hollywood (ici). Le musée The Broad nous a émerveillés (ici) avant une ballade dans Downtown L.A. et Chinatown (ici). Le Musée Hammer est un lieu superbe (ici) proche de l'UCLA à Westwood (ici). La vue sur Los Angeles depuis The Griffith Observatory est une merveille (ici). L'Arboretum est un lieu magique (ici).


 
 

 
Notre impression générale
Nous avons adoré notre séjour à Los Angeles. Nous serions heureux d'y séjourner à nouveau tant il nous reste à voir. Nous pourrions même étendre notre parcours aux villes environnantes (San Francisco, San Diego) et arpenter les parcs nationaux. La ville de Los Angeles vaut le détour. Nous avons été enchantés. 
 
 
 Le vol de retour
 
Les différents posts qui nous avons rédigés :
[Ballade] Venice et Santa Monica - The Ocean Front Walk : ici
[Expo] Musée Getty Center : ici
[Ballade] Venice et ses canaux : ici
[Ballade] Marina del Rey : ici
[Ballade] Mulholland Drive et West Hollywood : ici
[Expo] Musée The Broad : ici
[Ballade] Downtown L.A. et Chinatown : ici
[Expo] Musée Hammer : ici
[Ballade] Westwood et UCLA : ici
[Ballade] The Griffith Observatory : ici
[Expo] Gustave Caillebotte au Getty Center : ici
[Ballade] L'Arboretum : ici
[Ballade] Notre séjour à Los Angeles en février 2025 : ici




























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