[Expo] Nicolas de Staël - Musée d’Art Moderne de Paris - Du 15/09/2023 au 21/01/2024
SUR LA ROUTE
Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre une grande rétrospective à Nicolas de Staël. Une rare intensité.
Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre une grande rétrospective à Nicolas de Staël. Une rare intensité.
« On ne peint jamais ce qu’on voit ou croit voir,
on peint à mille vibrations le coup reçu,
à recevoir, semblable, différent. »
Nicolas de Staël - avril 1950
Nicolas de Staël - avril 1950
La rétrospective consacrée à Nicolas de Staël par le Musée d’Art Moderne de Paris rassemble une sélection d’environ deux-cent tableaux, dessins, gravures et carnets.
Avant de nous déplacer nous visionnons le très réussi documentaire « Nicolas de Staël, la peinture à vif » de François Lévy-Kuentz sur ARTE France. Histoire de commencer à nous imprimer la rétine. Puis nous nous rendons à l'exposition. Suivez-nous.
L'exposition, organisée de manière chronologique, retrace le renouvellement permanent du travail de Nicolas de Staël, des années 1940 jusqu’à la veille de son suicide en 1955, soit une douzaine d’années d'exploration intense. Staël cherche et trace sa voie en fonçant tant qu'il peut. La rétrospective est riche en informations sur les recherches graphiques et picturales de Staël, sur l'importance de ses déplacements et voyages.
L'exposition, organisée de manière chronologique, retrace le renouvellement permanent du travail de Nicolas de Staël, des années 1940 jusqu’à la veille de son suicide en 1955, soit une douzaine d’années d'exploration intense. Staël cherche et trace sa voie en fonçant tant qu'il peut. La rétrospective est riche en informations sur les recherches graphiques et picturales de Staël, sur l'importance de ses déplacements et voyages.
Composition, 1943
Nous sommes impressionnés par la variété des formats, qui vont du tableautin à la composition monumentale. Nous notons le rôle prépondérant du dessin, les œuvres sur papier servant d'exploration préalable aux peintures. Quelques traits suffisent pour capter sur le vif, dans un carnet, ce qui sera plus tard travaillé dans le silence de l'atelier. Les lignes de force définissent l'espace. La matière est travaillée par couches successives jusqu'à faire émerger la lumière sous-jacente. Devant nos yeux éblouis, nous pouvons voir, ressentir, la complexe construction des formes et des couleurs.
Nicolas de Staël n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Ses peintures s'apprécient en tant qu'objet au mur tout autant qu'en tant que représentation d'un espace. Voyez par exemple comment quelques carrés gris permettent de définir des pommes placées sur une table.
Suite à la visite en 1951 à Paris d’une exposition sur les mosaïques de Ravenne, Staël peint des petits éléments juxtaposés de couleur. Les toiles deviennent vibrantes, brillantes et lumineuses. Nous nous délectons à varier notre position par rapport à la toile, entre formes de loin et aplats de matière de prêt. Lorsque nous collons la rétine à la toile, nous pouvons identifier le travail au couteau, à la spatule, à la truelle ou à la planche de bois. C'est physique, vivant.
Composition, Paris, 1949-1950
Nicolas de Staël n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Ses peintures s'apprécient en tant qu'objet au mur tout autant qu'en tant que représentation d'un espace. Voyez par exemple comment quelques carrés gris permettent de définir des pommes placées sur une table.
Suite à la visite en 1951 à Paris d’une exposition sur les mosaïques de Ravenne, Staël peint des petits éléments juxtaposés de couleur. Les toiles deviennent vibrantes, brillantes et lumineuses. Nous nous délectons à varier notre position par rapport à la toile, entre formes de loin et aplats de matière de prêt. Lorsque nous collons la rétine à la toile, nous pouvons identifier le travail au couteau, à la spatule, à la truelle ou à la planche de bois. C'est physique, vivant.
A partir de 1954, la technique évolue vers le pinceau ou la gaze. Les toiles gagnent en légèreté. La pâte est étalée jusqu’à la transparence.
La Route, Ménerbes, 1954
Composition, 1953-1954, Collage de papiers déchirés sur papier kraft
Sicile, Ménerbes, 1954
Nicolas de Staël manie les tons avec subtilité. Nous sommes émerveillés par ce qu'il transmet au travers de son œuvre. La beauté des choses, la lumière du soleil sur un paysage, le mouvement des corps.
Une superbe exposition.
Les Martigues, Ménerbes, 1954
[Expo] Nicolas de Staël - Musée d’Art Moderne de Paris - Du 15/09/2023 au 21/01/2024
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
janvier 06, 2024
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