[Expo] Baselitz - La rétrospective - Centre Pompidou - Paris - du 20/10/2021 au 07/03/2022

LE CHAOS ET LA DESTRUCTION
Le Centre Pompidou expose une grande rétrospective de l'oeuvre de Georg Baselitz. Féroce.

Le Centre Pompidou revient sur l’intégralité de la carrière de Georg Baselitz. Ou l'art de retourner la tête. Suivez-nous.

Né en 1938 pendant la période nazie, Baselitz passe son adolescence en Allemagne de l'Est. C'est en Allemagne de l'Ouest qu'il se fait connaître. Dans son art Baselitz exhume le passé de l'Allemagne. La brutalité inouïe du nazisme, les bombardements de Dresde, le communisme. La peinture de Bazelitz est d'une violence radicale. Les couleurs sont criardes, le coup de pinceau est brusque. L'artiste peint des corps blessés, des partisans aux vêtements en lambeaux. Le monde est en ruine.

Partisan, 1965

Les oeuvres sont d'une telle âpreté que nous éprouvons de prime abord quelques difficultés à entrer dans le monde dépeint par l'artiste. Nous commençons à apprécier la dureté de l'approche avec les oeuvres aux compositions fracturées.

Zwei Meißener Waldarbeiter [Deux ouvriers forestiers de Meissen], 1967

Baselitz renverse ses modèles. Il va dorénavant peindre ses sujets à l'envers, les personnages la tête en bas, les paysages le ciel en dessous de la terre. C'est le compromis que Baselitz a trouvé entre l'art figuratif et l'art abstrait. Cette décision fondamentale apporte un côté ludique qui nous aide à apprécier les oeuvres, toujours aussi inconfortables.

Fertigbentonwerk [Usine de béton préparé], 1970

Baselitz déverse la même rage dans l'exécution de ses sculptures. Le bois est travaillé à la tronçonneuse et à la hache.

Nous sommes dorénavant happés. Nous parcourons les salles avec plaisir. Les oeuvres sont toujours provocantes, c'est une constante. Elles peuvent être poignantes. Comme ces toiles récentes qui évoquent les corps vieillissants de Baselitz et de son épouse Elke.

Nous prenons l'oeuvre comme un coup de poing. Répété.