[Expo] Le cubisme - Centre Pompidou - Paris - du 17/10/2018 au 25/02/2019
L'ESPACE ET LA LUMIERE
Le Centre Pompidou propose un panorama de l’un des mouvements fondateurs de l’histoire de l’art moderne : le cubisme.
1907-1917. Dix ans de réflexion pour les deux inventeurs du cubisme, Georges Braque et Pablo Picasso. Expérimental, innovant, le mouvement reste confidentiel jusqu'à ce que d'autres artistes en assurent la diffusion. Le centre Pompidou propose un vaste panorama du cubisme. Voilà qui semble intéressant. Nous allons voir ça. Suivez-nous.
1907-1917. Dix ans de réflexion pour les deux inventeurs du cubisme, Georges Braque et Pablo Picasso. Expérimental, innovant, le mouvement reste confidentiel jusqu'à ce que d'autres artistes en assurent la diffusion. Le centre Pompidou propose un vaste panorama du cubisme. Voilà qui semble intéressant. Nous allons voir ça. Suivez-nous.
Nous avons visité l'exposition en fin
2018 et nous rédigeons cette critique en début 2021 alors que les musées
sont fermés en raison de la crise sanitaire.
Nous sommes au début du 20e siècle. Cézanne questionne la représentation picturale du réel. Il invite à utiliser des formes simples, la sphère, le cylindre, le cône. Georges Braque et Pablo Picasso notent l'invitation. Dans le même temps Picasso découvre « l’art nègre » lors d'une visite au musée d’Ethnographie du Trocadéro. Il voit également les sculptures africaines collectionnées par Matisse et Derain. Avec ces références en tête comme bases à sa réflexion, Pablo Picasso peint les Demoiselles d’Avignon en 1907. Inspiré par ce tableau, Georges Braque peint sa grande Baigneuse en début 1908. Le cubisme est né. Les deux peintres sont voisins à Montmartre. Ils explorent ensemble la représentation des volumes en deux dimensions. Le réel est déformé, les couleurs sont délaissées au profit de beiges et de gris, l’arrière-plan est composé d'angles.
Pablo Picasso, Trois figures sous un arbre, Paris, hiver 1907-1908
Georges Braque, Arbres à l'Estaque, 1908
Georges Braque, Les Usines du Rio-Tinto à L'Estaque, 1910
Quand Georges Braque peint en 1910 Les Usines du Rio-Tinto à L'Estaque, le lieu n'est plus reconnaissable. Il s'agit de construire un espace propre à la toile, qui représente le réel, toujours, mais sans chercher à l'imiter. La lumière est secondaire, l'objet se place dans cet espace créé.
Pablo Picasso, Femme nue, 1910
Les recherches de Braque et de Picasso les amènent à frôler l’abstraction. En 1912 leur peinture est de moins en moins lisible. Proches de l’hermétisme, ils introduisent alors des signes compréhensibles dans l’espace de la toile. C'est une période de grande inventivité, de liberté. La toile se remplit de papiers et d'objets collés, de corde, de toile cirée, de partitions, de bout de journaux.
Pablo Picasso, Nature morte sur un piano, 1911-1912
Pablo Picasso, Bouteille sur une table, Paris, automne-hiver 1912
Pablo Picasso, Mandoline et clarinette, Paris, automne 1913
Georges Braque, L'Homme à la guitare, printemps 1914
Si le travail de Picasso et de Braque reste confidentiel, l'arrivée de nouveaux peintres et sculpteurs va aider à révéler le cubisme au grand public. Juan Gris rejoint les deux peintres en 1911. Il introduit des couleurs chatoyantes. Fernand Léger oppose les lignes droites et courbes, les formes coniques et cylindrinques.
L'exposition nous présente les artistes qui participent, au moins un temps, au mouvement. Au travers de nombreuses oeuvres nous voyons l'importance d'Albert Gleizes, des frères Duchamp (Raymond Duchamp-Villon, Jacques Villon, Marcel Duchamp), de Sonia et Robert Delaunay. Ainsi que de nombreux noms inconnus. C'est un inconvénient de cette exposition. A force de recherche d'exhaustivité nous voyons quelques oeuvres qui font pâle figure. Même de très belles toiles sont à la peine quand elles sont accrochées à côté de merveilles.
L'exposition nous présente les artistes qui participent, au moins un temps, au mouvement. Au travers de nombreuses oeuvres nous voyons l'importance d'Albert Gleizes, des frères Duchamp (Raymond Duchamp-Villon, Jacques Villon, Marcel Duchamp), de Sonia et Robert Delaunay. Ainsi que de nombreux noms inconnus. C'est un inconvénient de cette exposition. A force de recherche d'exhaustivité nous voyons quelques oeuvres qui font pâle figure. Même de très belles toiles sont à la peine quand elles sont accrochées à côté de merveilles.
Francis Picabia, La Procession, Séville, 1912
Sonia Delaunay, Le Bal Bullier, 1913
Raymond Duchamp-Villon, Etude pour Le Chat, 1913
Guillaume Apollinaire, L'enchanteur pourrissant, 1909
L'influence du cubisme débouche aussi bien sur les ready-made que sur la peinture abstraite. En étendant sa thématique à la recherche de la descendance du cubisme, l'exposition joue avec le trop plein. Notre regard, saturé, peine à intégrer l'ajout des recherches de Piet Mondrian, de Matisse, de Duchamp.
Piet Mondrian - Paysage avec arbres, 1912
La guerre en 1914 casse la dynamique du cubisme. L'aventure s'arrête en 1917. Pablo Picasso passe à d'autres recherches picturales.
Au final voici une exposition thématique sur le cubisme qui dresse un panorama complet. Avec les défauts d'une telle approche : densité du propos, fortes inégalités de la qualité des oeuvres, parcours sans dynamisme.
André Mare, Autoportrait, 1915
Marc Chagall, Les Portes du cimetière, 1917
[Expo] Le cubisme - Centre Pompidou - Paris - du 17/10/2018 au 25/02/2019
Reviewed by Concerts expos by Pat
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février 25, 2021
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