[Journal] Le pangolin vous salue bien - Episode 2

Nous voici le 17 mars 2020 à 12 h. La France est confinée. Merci à celles et ceux qui ne sont pas indispensables de bien vouloir rester chez eux. Les autres, bon courage, les masques de protection arrivent. Les réunions familiales ne sont plus permises. Mince, je ne vais pas voir mes filles de si tôt. Pour les amis c'est pareil. Sur le calendrier sur le mur je barre les sorties prévues avec les copains. A bientôt. A celles et ceux qui passent sur mon blog pour lire mes critiques de concerts et d'expositions, c'est clair que ça va être un mois creux. Au revoir Rose Tattoo, au revoir The Old Dead Tree, sans doute au revoir la soirée avec Primordial, Moonsorrow et Rome. Il faut lentement se débarrasser du fantôme de ces dates. Nous avons basculé. L'importance du fléau n'est pas encore palpable.
Ce premier jour il faut être sur tous les fronts. Déjà il faut travailler à domicile. Pour ceux qui ont le droit et du coup le devoir. Etre rivé à son écran chez soi est un avantage, qui l'aurait cru ?

Les médias ont changé de registre. Après des mois de réforme des retraites, après quelques semaines de municipales, ils s'ancrent dans le virus. Nous allons en bouffer. Les sujets des médias sont pilotés par le pouvoir, pas par l'actualité. Les chaînes d'infos en direct à la télé sont hyper anxiogènes. Penser à ne surtout pas les regarder.

Soit. Il s'agit d'être agile d'esprit, adaptable et résistant au stress. Les dossiers à travailler défilent sur l'ordinateur. Il m'est habituel de bosser en ligne chez moi. Les hiérarchiques sont moins à l'aise. Ils n'ont plus leurs troupes sous la main sur le plateau. Ils se cherchent un peu ces premiers temps.

A la maison il faut trouver ses marques. Nous sommes quatre et chacun trouve sa place dans l'appartement.
C'est déjà le soir. Il faut ravitailler les victuailles.

C'est le premier jour.
Nous n'avons pas encore compris.