Walker Evans - Rétrospective - Centre Pompidou - Paris - du 26/04 au 14/08/2017 - Compte-rendu de visite

RUE PRINCIPALE

Le Centre Pompidou consacre une grande rétrospective à Walker Evans, l’un des photographes américains les plus importants du 20e siècle. Instructif.

L'exposition Walker Evans au Centre Pompidou réunit trois-cent tirages des photographies et une centaine de documents (entre autres : cartes postales, affiches, enseignes, livres).

Les photographies sont regroupées par thèmes. Comme je ne connais que très peu l'oeuvre de Walker Evans, cette présentation a pour moi le double avantage de me donner une idée des thèmes qu'il a abordés et de sélectionner lors de la visite le type de sujet ou de technique qui m'intéresse le plus.

Dans les premières salles il faut s'armer de bons yeux car certains tirages sont en très petit format (comme le cliché "Tree"). Dans les salles suivantes les clichés sont parfaitement visibles. Les tirages sont de superbe qualité.

Tree, vers 1929

Walker Evans est fasciné par ce que l'Amérique crée en dehors de la culture artistique officielle. A partir du début des années 1930, il photographie ce qui est quotidien voire banal. Les devantures et étalages des magasins, la typographie des enseignes de gargotes, les affiches publicitaires, les commerces au bord des routes, les passants. Ses photographies de l’Amérique en crise dans les années 1930 sont devenues des icônes. Ces clichés vont en retour alimenter la culture américaine.

Bowery Lunchroom, New York, vers 1933

Walker Evans photographie les humbles, ouvriers, métayers, dockers, vagabonds. Il documente les conséquences dramatiques de la grande crue du Mississippi en 1937.

Il expérimente toujours, effectuant ses prises de vues depuis la fenêtre de trains, photographiant les usagers du métro en caméra cachée.
Face à une société en plein progrès technique, ivre de modernité, il photographie les ruines, les murs décatis, les détritus dans les caniveaux.
L'exposition présente également ses clichés d'outils ordinaires, dont Walker Evans souligne l'élégance.

La scénographie de l'exposition utilise des salles séparées par des cloisons en lames de bois verticales. Ce semi-cloisonnement est propice à observer les visiteurs des autres salles, faisant écho aux photographies de passants affectionnées par Walker Evans.

Une belle exposition qui couvre la carrière de Walker Evans. Les textes accompagnateurs sont clairs et instructifs.