Agalloch - C.R.O.W.N - Le Petit Bain - Paris - 17/08/2015 - Compte-rendu de concert - Concert review
LES MONTAGNES PARFUMEES
Les américains d'Agalloch jouent au Petit Bain
Les groupes C.R.O.W.N et Agalloch jouent ce soir au Petit Bain, une barge amarrée depuis le printemps 2011 au pied de la Bibliothèque Nationale de France. Le lieu est un hybride entre salle de concert, exposition, bar et restaurant.
C'est mon premier concert au Petit Bain. Je descends dans la cale où a lieu le concert. Par les hublots on peut voir la surface de la Seine de tout prêt. Le passage du bar est un peu délicat à travers une foule compactée par l'étroitesse du couloir. Je découvrirai plus tard qu'il suffit de tourner à gauche en bas de l'escalier pour atteindre plus facilement la scène. Ce sont mes premiers pas dans ce lieu vous dis-je.
C.R.O.W.N
Le groupe a déjà commencé son set lorsque je m'approche de la scène. Excellente nouvelle, le son est de qualité (la salle profite d’une technique dernier cri). Les alsaciens évoluent dans le style "industrial sludge doom drone electro psyche progressive" (rien que ça, c'est ce qui est indiqué sur leur page Facebook). Bref du lourd, du sombre, du rituel (mais pas trop). J'ai loupé l'écoute de leur album, malgré les critiques très favorables. Visiblement je suis un des seuls dans la salle ce soir, le public répondant massivement à l'appel du groupe. La batterie est gérée au travers d'une boîte à rythmes et les guitares tricotent avec application des riffs brutaux et lents. Je suis avec attention la prestation de C.R.O.W.N, reconnaissant au passage la voix de l'écrivain William S. Burroughs (au travers d'un extrait sur bande de sa performance "Dinosaurs") dont la prose hallucinée continuent à marquer les esprits et les oreilles, encore et toujours, de la beat generation à nos jours. Contrairement à nombre de spectateurs, je ne rentre pas dans l'ambiance musicale. Peut être avais-je simplement envie d'entendre ce soir une musique moins lourde. Il me faudra écouter un de ces jours l'album de C.R.O.W.N pour mieux capter l'essence de leur musique.
Agalloch
Les américains d'Agalloch nous viennent de Portland, dans l'Oregon. Pensez forêts, rivières, montagnes. Et Pinot Noir mais là n'est pas le propos ce soir. La musique du groupe est imprégnée de ces paysages. Pour nous mettre dans l'ambiance parfumée adéquate dès le début du concert, Agalloch fait brûler sur scène du Bois d'Agar, résine qui provient du bois tropical Aquilaria, bois également appelé Aquilaria Agallocha. Et voilà comment on trouve un nom de groupe parlant de paysages de chênes, de roches et de chutes d'eau sans avoir à puiser dans la mythologie de Tolkien. Fin du chapitre résineux.
Les américains d'Agalloch jouent au Petit Bain
Les groupes C.R.O.W.N et Agalloch jouent ce soir au Petit Bain, une barge amarrée depuis le printemps 2011 au pied de la Bibliothèque Nationale de France. Le lieu est un hybride entre salle de concert, exposition, bar et restaurant.
C'est mon premier concert au Petit Bain. Je descends dans la cale où a lieu le concert. Par les hublots on peut voir la surface de la Seine de tout prêt. Le passage du bar est un peu délicat à travers une foule compactée par l'étroitesse du couloir. Je découvrirai plus tard qu'il suffit de tourner à gauche en bas de l'escalier pour atteindre plus facilement la scène. Ce sont mes premiers pas dans ce lieu vous dis-je.
C.R.O.W.N
Le groupe a déjà commencé son set lorsque je m'approche de la scène. Excellente nouvelle, le son est de qualité (la salle profite d’une technique dernier cri). Les alsaciens évoluent dans le style "industrial sludge doom drone electro psyche progressive" (rien que ça, c'est ce qui est indiqué sur leur page Facebook). Bref du lourd, du sombre, du rituel (mais pas trop). J'ai loupé l'écoute de leur album, malgré les critiques très favorables. Visiblement je suis un des seuls dans la salle ce soir, le public répondant massivement à l'appel du groupe. La batterie est gérée au travers d'une boîte à rythmes et les guitares tricotent avec application des riffs brutaux et lents. Je suis avec attention la prestation de C.R.O.W.N, reconnaissant au passage la voix de l'écrivain William S. Burroughs (au travers d'un extrait sur bande de sa performance "Dinosaurs") dont la prose hallucinée continuent à marquer les esprits et les oreilles, encore et toujours, de la beat generation à nos jours. Contrairement à nombre de spectateurs, je ne rentre pas dans l'ambiance musicale. Peut être avais-je simplement envie d'entendre ce soir une musique moins lourde. Il me faudra écouter un de ces jours l'album de C.R.O.W.N pour mieux capter l'essence de leur musique.
Agalloch
Les américains d'Agalloch nous viennent de Portland, dans l'Oregon. Pensez forêts, rivières, montagnes. Et Pinot Noir mais là n'est pas le propos ce soir. La musique du groupe est imprégnée de ces paysages. Pour nous mettre dans l'ambiance parfumée adéquate dès le début du concert, Agalloch fait brûler sur scène du Bois d'Agar, résine qui provient du bois tropical Aquilaria, bois également appelé Aquilaria Agallocha. Et voilà comment on trouve un nom de groupe parlant de paysages de chênes, de roches et de chutes d'eau sans avoir à puiser dans la mythologie de Tolkien. Fin du chapitre résineux.
Agalloch bénéficie ce soir d'un son clair et puissant. Chaque instrument est parfaitement identifiable et les vocaux sont bien rendus. Comme C.R.O.W.N, Agalloch joue dans la quasi pénombre (il m'a été difficile de prendre une photo). Les membres du groupe jouent avec passion. La musique intense du groupe devient carrément vigoureuse en concert. L'aspect black metal prend le pas sur les contours neofolk de la musique. Le chanteur lance une vanne sur le fait que seulement quatre personnes dans le public ont aimé le dernier album et que le groupe va jouer pour ces quatre personnes. Il est vrai qu'Agalloch, après trois disques impeccables, vient de dérouter quelques uns de ses fans (dont moi) en publiant deux albums de suite avec une sensibilité black metal plus appuyée. Sur disque j'éprouve un peu de mal à me concentrer sur les nouveaux (longs) morceaux violents d'Agalloch. En concert cette sensation ne me quitte pas. Au final j'apprécie le concert mais avec une implication émotionnelle en dents de scie qui m'empêche de rentrer pleinement dans l'ambiance. Dommage car j'avais apprécié avec jubilation leur précédent (rare) passage dans la capitale en 2012
Setlist :
Setlist :
- (serpens caput)
- The Astral Dialogue
- Vales Beyond Dimension
- Limbs
- Ghosts of the Midwinter Fires
- Dark Matter Gods
- The Melancholy Spirit
- Hallways of Enchanted Ebony
- ...and the Great Cold Death of the Earth
- Into the Painted Grey
- Falling Snow
- Plateau of the Ages
Agalloch - C.R.O.W.N - Le Petit Bain - Paris - 17/08/2015 - Compte-rendu de concert - Concert review
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
août 31, 2015
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