Hellfest - Clisson - Samedi 21/06/2014 - Deep Purple - Skyclad - Status Quo - Compte-rendu de concert - Concert review

UNE JOURNEE EN ENFER
Samedi 21 juin. Deuxième journée du Hellfest, toujours sous le soleil.

J'arrive trop tard en ce début d'après-midi pour me garer près du Hellfest. Je trouve une place de parking à une demi-heure de marche rapide du festival. Sur le chemin je guide les brebis égarées."Oui la grande roue paraît encore loin mais vous êtes bien sur le bon chemin". Je prête ma crème solaire à une jeune femme qui vient voir le festival avec son père. Je conseille à tous de boire de l'eau, beaucoup, la journée étant déjà chaude.

Skyclad
ça fait un moment que je veux voir ce groupe anglais, pionnier du folk metal. C'est le troisième passage en France de Skyclad en 7 ans. Il faut que j'en profite. Je me place dans les tous premiers rangs. Il fait chaud sous la tente. Le groupe nous fait la surprise d'inviter le guitariste Dave Pugh, qui a joué dans le groupe entre 1991 et 1995. Le concert démarre par des chansons à boire puis les morceaux se font de plus en plus incisifs et rapides. L'ensemble est toujours joyeux. L'ambiance est telle que je vais porter trente slammers au dessus de moi au long de ce concert (voilà ce qui arrive lorsqu'on se place au premier rang pile poil en face du guitariste-chanteur Kevin Ridley). La fosse exulte et enchaîne circle pit et wall of death. Un très beau moment avec un groupe visiblement très heureux de jouer.

Setlist :

1. Inequality Street
2. Penny Dreadful
3. The Parliament of Fools
4. Anotherdrinkingsong
5. The Sky Beneath My Feet
6. The Widdershins Jig
7. Cardboard City
8. Skyclad
9. The Declaration of Indifference
10. Spinning Jenny
11. Thinking Allowed?

Extreme

J'ai très envie de voir Extreme, le groupe aux 10 millions d'albums vendus, le groupe qui va nous jouer une partie de son deuxième album, le classique "Pornograffiti". Las, je trouve le groupe trop appliqué à mon goût. Malgré la virtuosité déployée, ça manque de souffle. Ou peut être que ce rock funky n'est pas ma came. Le chanteur vient enfin chercher le public en s'avançant sur la plate forme centrale, je commence à rentrer dans le concert. Et puis non, ce n'est définitivement pas ma came. Je me dirige vers les tentes.

Je tente d'aller voir Shining. La tente est blindée. Compte-tenu de la chaleur je n'ai guère l'envie de chercher la faille dans le mur humain. Je rebrousse chemin.

Je me dirige vers la Mainstage01 pour me placer pour Status Quo. J'en profite pour regarder Dagoba qui joue sur la Mainstage02. Ce n'est pas ma tasse de thé mais Dagoba se révèle efficace, pêchu et la foule face à la scène est très remuante. Que va faire Status Quo après ça?

Status Quo
Je viens écouter le groupe avec un a priori. Je fais partie de ceux qui trouvent le boogie de Status Quo répétitif sur disque. Je n'ai jamais accroché sur galette. Du coup je suis surpris dès le début du concert par la qualité du groupe. Le son est nickel, le boogie entraînant. Les musiciens sont souriants. Je les sens présents et sincères. Les voix sont impeccables. Le groupe échange peu verbalement avec le public (rien à voir avec Bruce "Dico de français" Dickinson la veille). Un geste de la main, un sourire, un clin d'oeil suffisent pour établir le contact avec la foule et déclencher une réaction soutenue. Du son, du rythme, du charisme et une setlist superbe. Quelques slammers tentent de voguer sur la foule. Le public de Status Quo, peu habitué, les laisse tomber au sol au bout d'un mètre. Status Quo ne relâche pas la pression tout au long d'un set vitaminé. Je suis conquis.

Setlist :

1. Caroline
2. Paper Plane
3. Hold You Back
4. Rain
5. Rock 'n' Roll 'n' You
6. Beginning of the End
7. What You're Proposing
8. Big Fat Mama
9. The Oriental
10. Creepin' Up on You
11. In the Army Now
12. Roll Over Lay Down
13. Down Down
14. Whatever You Want
15. Rockin' All Over the World

Je retourne vers la tente "The Valley" pour voir Clutch. J'arrive trop tard pour pouvoir pénétrer sous la tente. La foule déborde hors de la tente. Bref j'écoute le concert, fort plaisant, en discutant au stand de Rock Hard avec Emmanuel Hennequin, fort plaisant lui aussi.

Je retourne devant la Mainstage02 pour me placer au plus prêt possible pour Deep Purple. Dans l'attente j'écoute la fin du show bien agréable de Soulfly.

Deep Purple
Les fondateurs du hard rock (avec Led Zeppelin et Black Sabbath) nous livre un concert avec une classe magistrale. Disposant d'une petite heure de jeu, Deep Purple aurait pu se contenter d'aligner ses tubes. Au lieu de ça le groupe choisit la difficulté en jouant des morceaux récents tout en éliminant des morceaux mythiques (exit Highway Star). Pour corser le tout ces fabuleux musiciens improvisent comme si ils avaient deux heures devant eux. Un choix aventureux et courageux pour un festival. La prise de risque est certes mesurée (nous aurons droit à une flopée de classiques) mais elle est réelle. Pari réussi tant le groupe nous livre une formidable leçon de musicalité. Ian Gillan est impeccable (l'ex hurleur sait parfaitement adapter sa performance aux capacités actuelles de sa voix), Roger Glover est superbe, Ian Paice est solide derrière ses fûts, Steve Morse est pétillant et j'apprécie beaucoup les sons magnifiques de Don Airey aux claviers.
Brillant.
Qui d'autre que moi a vu voler le soutien-gorge rouge (bonnet E) dans les airs depuis le backstage lors de l'intro du morceau "Lazy"?

Setlist :

1. Mars, the Bringer of War (Gustav Holst song)
2. Après Vous
3. Into the Fire
4. Hard Lovin' Man
5. Strange Kind of Woman
6. Uncommon Man
7. Lazy
8. Perfect Strangers
9. Space Truckin'
10. Smoke on the Water
11. Green Onions
12. Hush
13. Black Night

A ce stade des deux premières journées du Hellfest, j'en ai plein les Doc Martens à force de piétiner. De plus je veux être sur place le lendemain à la première heure pour voir Year of the Goat à 10h30. Qui plus est il me faut garder des jambes pour voir Black Sabbath jusqu'à 1h du mat' demain soir. En conséquence je quitte le festival avant le concert d'Aerosmith.

Je marche dans la campagne vers la voiture. Au loin je vois la grande roue du festival. Dans mes oreilles j'entends très distinctement Steven Tyler d'Aerosmith en train de chanter "I don't know". Le groupe est donc rendu à "Livin' on the edge". ça avait l'air bien. Sur un long week end comme celui-ci, il me faut faire des choix. Allez, à demain matin, dimanche, pour la messe.

Pour la suite du compte-rendu, cliquer ici