Quilapayun - Le Mans - 1979

Si mon premier concert de Quilapayun était en plein air, ce second concert est dans une salle. Le groupe va bien chauffer le public ce soir en lui faisant chanter ses chansons marrantes comme "La Batea". Bon le rythme est marrant et le public chante de bon coeur (la batea...téa) mais le thème est sérieux : "Parmi les quatre crétins le plus idiot s'appelle Augusto. Quelle calamité! Il est dingue à faire peur. Quelle fatalité!". Et paf pour Pinochet. D'autres morceaux sont poignants, comme le superbe "Prémonition de la mort de Joaquin Murierta", qui allie une musique superbe et un très beau texte "Ecoute le sable, qui bouge le désert! Ecoute l'horloge, qui enterre les morts". Les textes appellent au châtiment des généraux de la junte, toujours sur des musiques d'une grande richesse comme le magnifique "Malembe (le sort)" : "Que ma malédiction Frappe dur et fort Ces quatre Génréaux Qui ont semé la mort". J'aime ce mélange de rire et de profondeur. Avec leurs habits noirs et leur soif de justice et de liberté, les Quilapayun n'oublient jamais de nous faire rire entre deux chansons poignantes.