Amanda Palmer - Paris - Divan du monde - 06/02/2009 - Compte-rendu de concert - Concert review

Nota : the report in English language is just below the report in French.

Amanda Palmer est déjà passé en octobre dernier à la Boule noire et je vous avais déjà dit tout le bien que j'avais pensé de son concert. Ce coup-ci elle est passée au Divan du Monde et c'était à nouveau complet.

Le Divan du Monde c'est une chouette salle ronde avec un étage avec balcon. Je ne connaissais pas. Un bar sur la gauche en bas, un bar au fond en haut, des chiottes à droite de la scène en bas, des chiottes de chaque côté en haut. Bref on échappe difficilement au bruit des verres ou au va-et-vient des toilettes. En bas dans la fosse on ne voit rien au fond et on entend tous les curieux qui papotent. Du coup nous sommes montés au balcon près des chiottes où on voyait la scène de haut. Bien. Autour de nous c'était un public respectueux (dont un gosse d'une dizaine d'année qui hurlait de rire quand le show devenait chaud).


En première partie, les suédois de Detektivbyran sont trois et jouent des musiques sympas avec orgue, accordéon et xylophone. Ce sont des petits jeunes et ils croient à leur musique atypique. Décalé. Sympa.


* Amanda Palmer :
Les 4 membres de la troupe de théatre du Danger Ensemble arrivent sur scène, descendent dans la foule et restent immobiles une dizaine de minutes. Ambiance. Amanda Palmer arrive sur scène et se met au piano...4 secondes...puis disparaît pour aller chercher une oreillette. Drôle comme entrée mais rien à voir avec l'entrée hallucinante de la Boule Noire. Le concert complet va d'ailleurs être moins carré que le show dément de la Boule Noire. Il faut dire que l'apport de Zoé Keating au violoncelle et de Jason Webley à l'accordéon avait catapulté le concert de la Boule noire vers des cimes difficiles à reproduire en leur absence. Pas grave car le show va faire la part belle à la troupe de théatre qui livrent des scènes plus dingues les unes que les autres en complément des chansons d'Amanda. Et des chansons il y en a (beaucoup plus qu'à la Boule noire d'ailleurs puisque 16 chansons se succèdent, essentiellement jouées par Amanda seule au piano). Les tableaux de la troupe de théatre qui accompagnent les morceaux sont variés, avec entre autres : un monstre à la Frankenstein poursuit une jeune femme dans la foule, les gars viennent embrasser des gars dans la foule, les filles sodomisent les gars avec des godemichés à la ceinture, une femme se déshabille en ombre chinoise derrière une toile avant que la toile ne dévoile une femme timide aux restes d'habits déchirés, la troupe forme une pyramide humaine au milieu de la fosse, une jeune femme avec une scie mélodique et un violoniste accompagnent Amanda Palmer sur un morceau. J'oublais : les tableaux sont sublimés par des costumes splendides, élégants et sexy. Amanda palmer alternent les morceaux funs, les éclats de rires et les chansons mélancoliques, empreintes d'émotion. Elle attaque une reprise du "Ne me quitte pas" de Jacques Brel et s'arrête en expliquant qu'elle n'est pas encore dans le bon état d'esprit pour la chanter. Elle chante alors un morceau évoquant une année 2008 difficile (la rumeur parle d'une séparation). En larmes, elle attaque ensuite "ne me quitte pas". C'est un morceau de Jacques Brel qui ne me plaît pas beaucoup (Amsterdam est lui une merveille) mais Amanda Palmer en livre une version impeccable dans un silence absolu (les mouches se sont posées pour écraser une larme).
Après les larmes, le jeu du contact avec le public. Au jeu des questions réponses on en apprend un peu plus sur la vie de la jeune femme (célib donc), sur ses démêlées avec sa maison de disque Roadrunner suite à un litige concernant son prétendu petit ventre "non commercial", sur le fait que le meilleur moyen de suivre son futur est de s'abonner à sa newsletter car elle peut rapidement se retrouver sans maison de disque (possiblement bientôt virée donc). Discussions un poil longuette mais bon c'est ce contact avec son public qui fait sa renommée.



Trêve de blaba, Amanda et sa troupe vont se déchaîner sur les 3 derniers morceaux (dont 2 playbacks). Le premier Playback est sur "I kissed a Girl" de Kate Perry. L'occasion pour Amanda Palmer d'expliquer que la cour suprême de Californie a autorisé le mariage entre homosexuel(les) en mai dernier, que 18 000 unions ont été célébrés, avant qu'un référendum (appelé Prop 8) ne vienne rendre ces mariages illégitimes avec 52% de voix contre. Amanda n'est pas contente et elle n'est pas la seule. Dont acte. Comme Kate Perry chante dans son morceau qu'elle a embrassé une fille (tout le monde en doute fort), c'est l'occasion de faire débarquer une fausse Kate Perry sur scène qui se voit chahuter par les gars de la troupe de théatre habillés en robe puis goulument embrassée par Amanda Palmer avant d'être déshabillée puis rhabillée en robe de mariage et enfin baillonnée avant d'être enfin mariée à Amanda. Très drôle, rapide, bien rythmé. Le deuxième playback est sur un morceau de Duran Duran (Girls on film). Observant que de nombreuses personnes filment ou photographient le show, Amanda Palmer propose de poser avec toute sa troupe dans des poses toutes plus sexys les unes que les autres. Le résultat est très drôle.
Le rappel sera une version du Creep de Radiohead chanté sans micro depuis le balcon avec un ukulélé comme seul accompagnement. Un grand moment de connivence avec la foule.
Amanda se retire de scène. La foule ne bouge pas. Non pas qu'elle réclame un autre morceau (c'est cuit car la bande son balance le superbe Love is a battlefield de Pat Benatar) mais juste parce qu'elle est bien. Et c'est vrai que personne n'est pressé de quitter la salle tant l'ambiance est agréable. On flâne un peu, on regarde la foule (composée essentiellement de petits jeunes entre 20 et 30 ans), on voit les membres de la troupe de théatre du Danger Ensemble passer dans la foule avec des bassines pour récupérer des sous (ils ne sont payés qu'au pourboire) et Amanda revenir se prêter bien volontiers au dédicaces et photos avec ses fans. Chouette concert. Vivement une nouvelle date.

Amanda Palmer - Paris - Divan du monde - February the 6th, 2009

Amanda Palmer was in Paris last October in La Boule Noire and I had already said all the good that I think of her concert. This time she comes to the Divan du Monde and the place is full again.

Le Divan du Monde is a place with a floor balcony. A bar at the bottom, another bar at the balcony. Difficult to escape from the noise of glasses or the comings and goings of toilets. Down in the pit we see nothing in the background and we hear all the gossip. So we went to the balcony near the toilet where we saw the scene from above. Well. Around us was a respectful audience (including a boy of ten years howling with laughter when the show became hot).
The opener is the Swedish band Detektivbyran. They are three and play nice music with organ, accordion and xylophone. These are youngsters and they believe in their atypical music. Shifted. Fun.
* Amanda Palmer :
The 4 members of the theater troup called "Danger Ensemble" arrive on stage, dive into the crowd and remain motionless for ten minutes. Ambiance. Amanda Palmer arrives on scene and begins piano ... 4 seconds ... then goes to get a headset. Funny opening. Nothing to do with the hallucinatory entry of Boule Noire. The full concert will also be less square than the show before in La Boule Noire. It must be said that the contribution of Zoë Keating on cello and Jason Webley on accordion had catapulted the show at La Boule Noire to peaks difficult to reach again in their absence. The show tonight will be focused on the theater troup delivering the craziest scenes. Many songs tonight (16 songs). The theater troup plays funny scenes : a monster of Frankenstein pursues a young woman in the crowd, guys kissing guys come into the crowd, girls sodomize boys with dildos at her belt, a woman is undressing in silhouette behind a canvas before the painting does reveal a timid woman with remnants of torn clothes, the group forms a human pyramid in the middle of the pit, a young woman with a musical saw and a male violinist join Amanda. The scenes are sublimated by the splendid costumes, both elegant and sexy. Amanda Palmer alternate laughter and melancholy songs, imbued with emotion. She starts a cover of "Ne me quitte pas" by Jacques Brel and stops, explaining that she is not yet in the right mood to sing. She then sang a song resembling a difficult year 2008 (the rumor speaks of a separation). In tears, she then attacks "ne me quitte pas". It is a song by Jacques Brel that does not please me much ("Amsterdam" is a wonder) but Amanda Palmer delivered a flawless version in absolute silence.
After the tears, back to funny discussion with the audience. In the game of questions and answers you learn more about the life of the young woman, its unraveled with her record label Roadrunner following a dispute over its alleged little belly "non commercial", the fact that the best way to monitor its future is to subscribe to her newsletter because she can quickly find herself without a record company.

Amanda and her band will then unleash themselves on the last 3 tracks. First cover is "I Kissed a Girl" by Kate Perry. The opportunity for Amanda Palmer to explain that the California Supreme Court has allowed gay marriage last May, that 18 000 marriages were celebrated before a referendum (called Prop 8) made them illegitimate marriages with 52% of votes against. Amanda is not happy and she is not alone. Duly noted. As Kate Perry sings in her song she kissed a girl (everyone doubt it), Amanda sends a false Kate Perry onstage who is heckled by the guys in the theater dressed in a robe and then greedily embraced by Amanda Palmer before being stripped and then dressed in wedding dress and then gagged, before finally being married to Amanda. Very funny, fast, well paced. The second playback is a bit on Duran Duran's song "Girls on Film". Noticing that many people are filming or photographing the show, Amanda Palmer offers to pose with her troop in poses very sexy. The result is very funny.
The encore will be a version of Creep by Radiohead sang without a microphone from the balcony with a ukulele as accompaniment only. A great moment in connivance with the crowd.
Amanda retired from the stage. The crowd did not budge. Not that it requires another piece (it's cooked because the sound balance the beautiful Love is a Battlefield by Pat Benatar) but just because she feels fine. Nobody is eager to leave the room as the atmosphere is pleasant. We strolled a bit, looking at the crowd (consisting mostly of youngsters between 20 and 30 years), we see members of the troupe Danger Ensemble passing through the crowd with buckets to collect money (they are paid with the tip) and Amanda returns to willingly sign photos with her fans. Come back quick.

Amanda Palmer - Paris - Divan du monde - 06/02/2009 - Compte-rendu de concert - Concert review Amanda Palmer - Paris - Divan du monde - 06/02/2009 - Compte-rendu de concert - Concert review Reviewed by Concerts expos by Pat on septembre 20, 2009 Rating: 5

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