[Expo] Rendezvous of Dreams. Surrealism and German Romanticism - Hamburger Kunsthalle - Hambourg - du 13/06 au 12/10/2025
AU HASARD DES REVES
Vivez la rencontre des surréalistes et des romantiques au Kunsthalle de Hambourg. Merveilleux.
À l'occasion du 100e anniversaire de l'avènement du surréalisme, le Kunsthalle à Hambourg propose de confronter les diverses facettes artistiques, poétiques et intellectuelles de l'art surréaliste avec l'héritage du romantisme allemand. De passage à Hambourg, nous nous y rendons. Suivez-nous.
Max Ernst, La ville entière, 1935/36
La Kunsthalle de Hambourg est situé à côté de la gare centrale. Les trois bâtiments caractéristiques du musée abritent l’une des plus importantes collections d’art exposée en Allemagne. L'exposition permanente ce sont 700 œuvres de l’art du Moyen Âge à nos jours.
Nous laissons la façade principale du musée, ce qui intéresse aujourd'hui c'est l'entrée latérale qui mène à l'exposition temporaire "Rendezvous of Dreams. Surrealism and German Romanticism".
L'exposition réunit plus de 230 icônes du surréalisme et plus de 70 œuvres phares du romantisme allemand, présentées côte à côte. Nous admirons des peintures, des dessins, des sculptures, des œuvres littéraires, des films, des photographies et des objets. Les oeuvres sont présentées dans plusieurs salles et bâtiments dont nous pouvons admirer l'architecture et la décoration. Nous nous régalons les yeux.
Yves Tanguy, A quatre heures d'été, l'espoir..., 1929
Salvador Dalí, Construction molle aux haricots bouillis - Prémonition de la Guerre Civile, 1936
Les
explications qui accompagnent les oeuvres sont claires. La
juxtaposition du surréalisme et du romantisme allemand fait sens. Le
surréalisme, né à Paris au lendemain de l'immense massacre de la
Première Guerre mondiale, affiche une affinité avec le romantisme
allemand. Les deux mouvements partagent le goût pour la nature, le
surnaturel et l'irrationnel, le rêve et le hasard.
Johann Heinrich Füssli, Queen Mab (La Reine Mab), 1814
Salvador Dalí, Dormeuse, cheval, lion invisibles, 1930
Valentine Hugo, le rêve du 21 décembre 1929, 1929
Valentine Hugo, le rêve du 21 décembre 1929, 1929 (détail)
Philipp Otto Runge, Auricle, Carnation, Rose, Hyacinth, 1804
Hans (Jean) Arp, Seuil aux créneaux végétaux (Threshold with Plant Crenellations), 1959
Au fil des salles nous observons des motifs parallèles, une même volonté de révolutionner l'art. Les surréalistes cherchent à rendre extraordinaire le quotidien en mélangeant la littérature, la poésie, la peinture et un réseau d'influences qui transcende le temps et l'espace. L'exposition souligne l'intérêt des surréalistes pour les poètes et romanciers romantiques allemands, traduits en France dans les années 30 et 40.
Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages (Der Wanderer über dem Nebelmeer), 1818
Max Ernst, Woman, Old man, and Flower, 1923-1924
Les deux mouvements, surréalisme et romantisme allemand, apprécient la représentation des nuages qui passent, de la brume, ces phénomènes transitoires, dynamiques et éphémères.
René Magritte, La malédiction, 1931
Johan Christian Clausen Dahl, Drifting Clouds, 1832
Carl Gustav Carus, Goethe Monument, 1832
Les romantiques aimaient se promener dans la nature (Le Promeneur de Friedrich), les surréalistes flânent le long des boulevards parisiens. La capacité d'émerveillement est la même. En tant que visiteur, après une pause bienvenue pour boire un café dans un cadre magnifique, nous poursuivons à travers un passage. C'est une succession de petits cabinets.
La section suivante concerne le thème de la forêt. Là où les romantiques allemands montrent un nature enchantée, les surréalistes, citadins parisiens, peuplent leur forêt d'êtres séduisants et menaçants.
Carl Gustav Carus, Tree Study near Hostverwitz, 1837
Max Ernst, Forêt et Soleil, 1956
Caspar David Friedrich, Early Snow, c. 1827
Jane Graverol (Jeanne Caroline Graverol), le Sacre du Printemps, 1960
Suzanne Van Damme, Couple d'oiseaux anthropomorphes, 1944
Nous passons dans des salles superbes qui présentent oeuvres et extrait de films. Cette exposition est un régal.
La Lune est un thème récurrent, entre contemplation spirituelle et mystère de la nuit.
Caspar David Friedrich, Seashore in Moonlight, 1835/36
Max Ernst, Marine en rouge, 1928
Kay Sage, Magic Lantern, 1947
Philipp Otto Runge, Chien aboyant à la lune, Dog Barking at the Moon, 1803
Joan Miró, Chien aboyant à la lune, Dog Barking at the Moon, 1926
Carl Gustav Carus, People in old German costume looking at a medieval town, After 1840
La représentation des ruines allie à merveille la nature et l'histoire. Notez comment Paul Nash fait référence au spectacle de désolation des glaces brisées du romantisme allemand lorsqu'il peint en 1940 un amoncellement d'avions brisés de l'Allemagne nazie.
Caspar David Friedrich, The Sea of Ice, 1823/24
Paul Nash, Dead Set, 1940/41
Max Ernst, The Ruins, c. 1922
Cette exposition est superbe, très instructive, le tout dans un cadre splendide. Une merveille.
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