[Expo] Georgia O'Keeffe - Centre Pompidou - Paris - du 08/09 au 06/12/2021

SI LOINTAINE SI PROCHE
Le Centre Pompidou propose la première rétrospective en France consacrée à la peintre Georgia O’Keeffe. Superbe.

Le Centre Pompidou expose une centaine de peintures et de dessins de Georgia O’Keeffe, une des grandes figures de l’art nord-américain du XXe siècle. Suivez-nous.

Pelvis with the distance, 1943

Nous apprécions dès l'entrée l'accrochage très aéré des oeuvres. Le parcours est agréable, les toiles respirent, la lumière est impeccable.

Revenons un peu plus d'un siècle en arrière. Nous sommes à New York à la fin des années mille neuf cent dix. Georgia O’Keeffe peint les gratte-ciels de la ville, son immensité. L'artiste prend également le temps de s'arrêter, d'observer avec minutie. Elle peint des fleurs en très gros plan. Vue de si prêt, les fleurs emplissent la toile de formes géométriques. La lumière vibre, les couleurs s'embrasent. Le blanc se pare de mille nuances et devient incandescent. Lignes souples des corolles ouvertes, pétales dépliés, couleurs flamboyantes, la sensualité imprègne l'oeuvre.

Georgia O’Keeffe tombe amoureuse de la terre du Nouveau Mexique, de ses paysages arides, de ses grands espaces aux tonalités rose et ocre. Elle s’y établira définitivement après la Seconde Guerre mondiale. Elle peint les ossements des animaux, un blanc éclatant sur un fond de ciel bleu. L'os n'est pas d'un blanc pur, sa couleur est blanc-jaunâtre, gris, ardoise. Les paysages sont riches en formes et en teintes. La sensualité est toujours présente, la surface de certains paysages faisant penser à celle de la peau humaine. L'oeuvre de l'artiste associe le proche, les pistils de fleurs, et le distant, l'immensité cosmique de la nuit étoilée.

Nous parcourons l'exposition avec grand plaisir. Les reproductions ne donnent qu'une vague impression de la magnificence des toiles, exposées là devant vos yeux, vibrantes. Nous vous conseillons de venir les voir avant qu'elles ne repartent aux quatre coins du monde.

Une très belle rétrospective.