[Expo] Collections permanentes - Musée Guimet - Musée national des Arts asiatiques - Paris

Entre deux confinements, nous sommes allés admirer cet été les pièces d'arts asiatiques exposées au Musée Guimet à Paris. Nous étions déjà venus pour voir des expositions temporaires. Ce mois de juillet nous avons décidé de parcourir l'ensemble des collections. Nous avons été éblouis. Suivez-nous, nous allons vous donner un aperçu des merveilles de ce musée.

 


Le billet d'entrée reste valable deux semaines. Une agréable possibilité qui nous a permis de parcourir le musée en deux visites. Il faut mieux prévoir du temps pour déambuler dans cette immense collection d'arts asiatiques archéologiques et anciens.

Le musée est construit sur une parcelle en triangle. Les deux ailes qui donnent sur la place d'Iéna sont reliées par une rotonde d’angle.
La vaste cour intérieure laisse passer la lumière du jour par la grande verrière. L'architecture joue sur la hauteur. Les perspectives sont variées, l'impression d'espace est fort agréable. 

 

 

La visite commence dès le rez-de-chaussée par la Collection Asie du Sud-Est. L'espace accueille notamment des pièces de statuaire et de décor architectural de l'Empire khmer (IXe – XIIIe siècle).


 

Les salles des ailes présentent la Collection Inde avec des vestiges archéologiques. Vous verrez également des objets d'art et des bijoux, des peintures, des enluminures et des manuscrits.

En montant l'escalier, nous sommes en admiration devant deux chevaux. Le corps est solidement campé. Les courbes sont exaltées. Les naseaux soufflent. 

 

Cheval debout mingqi (substitut funéraire) - Dynastie des Han postérieurs (Ier-IIIe siècle) 


 

Le premier étage est consacré à la superbe Collection Chine. Nous sommes immédiatement envoutés par une créature en jade. L'être est un hybride de cochon et de serpent. Il a été façonné au Néolithique chinois (3500-2500 avant notre ère) . Il aura fallu une patience infinie et un immense labeur pour polir le jade. La collection continue avec de nombreux vases tripodes.


Vase tripode Li - vers 2000-1500 avant notre ère

 

Le parcours est chronologique. Nous franchissons les millénaires en regardant l'art chinois évoluer. De la céramique néolithique, des bronzes, des objets en jade, des grès. Les explications écrites sont assez succinctes à côté des pièces exposées. Si vous voulez avoir plus d'informations vous pouvez fouiller sur le site internet du musée. Ce site est une mine de renseignements complémentaires.

 

Belette - Dynastie des Han orientaux - Sichuan (25-220 après J.-C.)

 

Le bouddhisme s'intègre à la culture chinoise dès les premiers siècles de notre ère. Nous voici en arrêt devant une statue en terre cuite. Un disciple du Buddha médite, immobile. La réalisation de la statue est d'une rare qualité.

 

luohan Tâmrabhadra - Dynasties Liao-Jin (Xe-XIIIe siècle) 

 

Nous poursuivons à cet étage avec la Collection Asie centrale, la Collection Afghanistan et Pakistan et la Collection arts de l'Himalaya.

Nous sommes impressionnés par l'iconographie peinte du Tibet. Les détails macabres abondent. Têtes tranchées, charniers de corps nus démembrés livrés aux charognards, corps suppliciés éclatants sous la pression des pieds d'une divinité géante.

 


 
Notre parcours au premier étage finit par la visite de la coupole de la rotonde de la bibliothèque, dont la mezzanine occupe le deuxième étage de l'édifice.
 



Nous changeons d'étage. Nous en profitons pour admirer la perspective sur les escaliers. C'est un régal pour l'oeil.

 

 

Nous décidons de nous rendre sur la grande terrasse, ouverte cet été. Cette terrasse, invisible depuis la rue, offre d’un côté une vue sur les toits et de l’autre une vue panoramique. Nous profitons des sièges et des tables pour nous reposer sous le soleil matinal de juillet.

 

 

Après cette pause, nous redescendons pour commencer la visite du deuxième étage avec la suite de la Collection Chine, qui prolonge la présentation des collections exposées au premier étage.

La galerie propose du mobilier en bois de rose, travaillé avec élégance par les artisans Ming. Remarquez les élégantes fermetures en laiton. Les sièges sont élaborés. L'esthétique doit satisfaire une élite lettrée.


 
Nous vous donnons un simple aperçu des pièces présentées, une mise en bouche.
La galerie de la Collection Corée est constituée d’environ mille pièces. Imaginez la richesse des collections.

Nous voici rendus dans les galeries de la Collection Japon. L'histoire artistique du Japon est là. Voici les Dogū des chasseurs-cueilleurs, les vases en céramique de la période Jōmon.

 

Nous pouvons admirer des peintures au lavis d'encre noire, des tenues complètes de samouraï, des lames de sabres, des statues, des masques de théâtre nô ainsi qu'une galerie de céramique.

Au troisième étage nous avons la suite et fin de la Collection Chine.

La rotonde du quatrième étage est le lieu où le musée expose l’art contemporain. Cet espace circulaire sans décor est ouvert sur la ville par de grandes fenêtres.

Voilà, nous avons atteint le point culminant de l'édifice. Il nous reste à prendre les escaliers vers la sortie. L'esprit reste en apesanteur, flottant devant tant de beautés réunies en un lieu.

Même dans la dernière salle au rez-de-chaussée, juste avant la sortie, notre regard se régale une dernière fois. Voyez ce croc à éléphant du XVIIe siècle ou cette divinité à l'arbre, sculptée dans le grès (Xe-XIe siècle).

Nous sortons avec les yeux remplis de lumière. Une très belle visite avec des pièces magnifiques dans un lieu splendide.

 

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