Bruce Springsteen - Point Blank

Une sublime chanson de Bruce Springsteen, Point Blank, à bout portant. Deux personnes se sont aimées. Elles se sont perdues de vue. Le narrateur retrouve sa chérie. Elle a été tuée, à bout portant. Pas en vrai mais c'est tout comme. Le narrateur enrage de ne pas avoir été capable d'aider son amie, de faire quelque chose pour l'éviter de chuter. C'est triste et beau, empreint d'une froide fureur. Le piano grisant de Roy Bittan est pour beaucoup dans la magie de cette chanson.

« On se tenait au bar, on avait du mal à s'entendre

Le groupe jouait fort et tu hurlais quelque chose dans mon oreille

Tu tirais sur ma veste et tandis que le batteur comptait jusqu'à quatre

Tu empoignais ma main et tu me tirais sur la piste

Tu te tenais juste là et tu me serrais, puis tu commençais à danser doucement

Et alors que je te rapprochais de moi, j'ai juré que je ne te laisserais jamais partir

Eh bien je t'ai vue la nuit dernière sur l'avenue

Ton visage était dans l'ombre, mais je savais que c'était toi

Tu te tenais dans l'encadrement de la porte, à l'abri de la pluie

Tu n'as pas répondu quand j'ai crié ton nom

Tu t'es juste retournée et puis tu as regardé ailleurs

Juste un autre étranger attendant d'être balayé

A bout portant, juste entre les yeux

A bout portant, entre les jolis mensonges tu es tombée

A bout portant, abattue en plein coeur

A bout portant, as-tu oublié comment aimer

Ma chérie, as-tu oublié comment te battre

A bout portant, ils ont dû te tirer dans la tête

Parce que, à bout portant, pan pan, tu es morte »