[Expo] César - La rétrospective - Centre Pompidou - Paris - du 13/12/2017 au 26/03/2018

MATIERE A REFLEXION
Le Centre Pompidou a consacré une belle rétrospective au sculpteur César.

Chaque année, des trophées sont remis aux vainqueurs de la cérémonie des César. Une cérémonie qui porte le nom du concepteur du trophée. Au delà de cette statuette, l'oeuvre de César est riche et complexe. La rétrospective au Centre Pompidou permet d'en mesurer toute la créativité.

La rétrospective commence par la présentation des Fers, des rebuts de métal, pliés et soudés. César modèle les matériaux de récupération en animaux et en bustes, parsemés de boulons et d'écrous. Le sculpteur améliorera ensuite sa technique jusqu'à rendre imperceptibles les soudures.

Chauve-souris, 1954

Victoire de Villetaneuse, 1965

L'exposition est vaste et laisse une grande liberté au visiteur dans son parcours. Voici notre propre ordre de visite.

L'artiste innove avec ses Compressions. Sous la pression de la machine, César comprime des automobiles, créant des volumes de pliures et de crevasses d'où émerge une calandre. L'oeuvre a pu choquer. Il s'agit surtout de se confronter à la matière. La tôle remplace le bronze et le marbre.

Compression Ricard, 1962

La réflexion de César se porte sur la reproduction. Dans sa série des Empreintes Humaines, il expérimente les variations d'échelle et les changements de matériau (plastique, fer, bronze, résine synthétique, nickel, or, sucre).

César développe sa réflexion avec ses Expansions. Il s'agit de créer des masses en faisant couler du polyuréthane. Il verse la matière et en contrôle la direction et la forme. La surface est tantôt laissée brute tantôt elle est poncée et laquée.

Les Enveloppes sont des feuilles de Plexiglas entortillées autour d'objets. L'oeuvre joue de la tension entre l'intérieur et l'extérieur de ses surfaces.

Très riche en oeuvres, la rétrospective se poursuit avec des plâtres, des bronzes, des fontes de fer et le retour des compressions (Citroën ZX et palettes de bois notamment).

Une rétrospective fort intéressante qui montre que l'oeuvre multiple de César est le fruit d'une réflexion artistique aboutie et qui s'inscrit dans le temps long.