Catherine Ringer - Parc Raspail - Cachan - 22/06/2018 - Compte-rendu de concert - Concert review
ELLE DANSE
Catherine Ringer joue en plein air pour la fête de la Ville de Cachan.
Catherine Ringer joue à Cachan, dans le Parc Raspail, à l'invitation de la ville. Des nappes de pique-nique sont encore dressées lorsque la chanteuse et ses musiciens montent sur scène. La nuit est tombée et un léger vent rafraîchit rapidement l'air ambiant.
Catherine Ringer joue en plein air pour la fête de la Ville de Cachan.
Catherine Ringer joue à Cachan, dans le Parc Raspail, à l'invitation de la ville. Des nappes de pique-nique sont encore dressées lorsque la chanteuse et ses musiciens montent sur scène. La nuit est tombée et un léger vent rafraîchit rapidement l'air ambiant.
Ce soir je vois Catherine Ringer pour la première fois sur scène. Je
n'ai jamais beaucoup écouté les Rita Mitsouko. C'est comme ça. Parfois il m'arrive de
passer à côté d'un groupe. Ce n'est pas que je n'aime pas, c'est
juste que je passe à côté, j'écoute de loin. Il m'arrive ensuite, plus tard, de
découvrir que j'ai raté un groupe. Alors, ce soir, quelle sera mon impression ?
L'acoustique
du concert est impeccable, merci à l'ingénieur du son. Catherine
Ringer, soixante balais, souligne d'emblée son âge avec le morceau
"Senior", déclamant dans un clin d'oeil : "Senior ? J'adore !". La chanteuse
impressionne par son charisme et son énergie. Elle danse et arpente la
scène. Loin de miser sur la seule histoire des Rita Mitsouko, l'artiste
propose ses propres titres, entre pop ("Fier à Bras", "Vive l'amour") et
rythmiques plus rock ("Como va" , "Rock de nuit"). La voix de la
chanteuse dispose d'une tessiture qui lui permet de varier les registres
avec une aisance remarquable. Je trouve
même que la voix s'est bonifiée avec le temps. Le chant est moins souvent sous pression
qu'auparavant, il respire, tout en souplesse. Premier morceau des Rita
Mitsouko de la soirée, "Mandolino City" me fait penser que le duo
Catherine Ringer/ Fred Chichin possédait une alchimie qui décuplait la
qualité de chacun des deux musiciens. Peut-être que l'amour autorisait plus de critiques mutuelles.
En comparaison les morceaux en solo me paraissent manquer du tour de vis
qui resserre un titre sur son idée phare, qui lui apporte son
efficacité immédiate.
Continuant à défendre sur scène ses titres en solo, Catherine Ringer s'empare d'une guitare acoustique et joue "Un bien bel homme" et "Obstination", toujours avec une voix sublime. Entre les morceaux la chanteuse s'avère très naturelle dans son contact avec le public. Nul besoin de souligner la célébrité des Rita Mitsouko, nul cérémonial appuyé en hommage à Fred Chichin, disparu voici dix ans. Si l'amour, la disparition, le manque, le deuil sont évoqués, c'est en chansons, pas en grande messe. Grâce et pudeur.
Continuant à défendre sur scène ses titres en solo, Catherine Ringer s'empare d'une guitare acoustique et joue "Un bien bel homme" et "Obstination", toujours avec une voix sublime. Entre les morceaux la chanteuse s'avère très naturelle dans son contact avec le public. Nul besoin de souligner la célébrité des Rita Mitsouko, nul cérémonial appuyé en hommage à Fred Chichin, disparu voici dix ans. Si l'amour, la disparition, le manque, le deuil sont évoqués, c'est en chansons, pas en grande messe. Grâce et pudeur.
"Don't Forget the Nite", autre titre
des Rita Mitsouko, me fait saisir ce qui me chiffonne dans le son de
guitare ce soir : il est trop propre à mon goût. Les Rita Mitsouko ne
reculaient jamais devant un bon vieux son de gratte bien sale, bien
direct. "Grande Lessive" est suivie de "Tristessa", émouvante chanson de deuil, la chanteuse se parant d'un voile de veuve
sicilienne. "Leur amour", "Punk 103" (aux rythmes
étonnants), "Petite Planète" (avec des mimiques impayables de Catherine)
sont des morceaux aux ambiances variées. La fantaisie est à l'honneur.
Je trouve en revanche les musiciens un peu en réserve. Les musiciens me
semblent accompagner la grande Catherine sans oser la bousculer. De ce
que je ressens depuis la fosse, le concert décollerait vraiment,
l'émotion serait décuplée, si une pointe d'inattendu, de mise en danger,
était introduite dans le jeu des musiciens. Je dis ça je ne dis rien,
c'est un fragile équilibre que celui d'un groupe.
Nous arrivons à la partie du concert essentiellement consacrée à des titres des Rita Mitsouko. "Ce Sale Ton", l'immense "Singing in the Shower", le guilleret "Le Petit Train" dont je réalise seulement maintenant que ses paroles évoque une tragédie mondiale et personnelle. Catherine Ringer, au charisme magnifique, danse encore et encore. Des accessoires, perruques, foulard, viennent ajouter à la gestuelle magnétique. "Allô !' exalte la joie de danser, de taper du pied. "Marcia Baïla" est un morceau toujours étonnant, hommage à Marcia, chorégraphe disparue, tout en rythme joyeux. Les notes mélancoliques de piano au milieu du titre sont jouées ce soir avec une infinie délicatesse. L'émotion est palpable. Au rappel, le groupe joue "Les Bohémiens", chanson de Catherine Ringer pour le film "Liberté" de Tony Gatlif, puis, en conclusion, le célèbre "Andy" des Rita Mitsouko.
C'était ma première rencontre avec Catherine Ringer. Je persiste à penser que le concert de ce soir aurait gagné en énergie et en couleurs si les musiciens avaient pris plus de risques. La chanteuse m'a impressionné par la richesse et la fantaisie de ses chansons, par sa voix et son charisme stupéfiants, par sa gestuelle joyeuse. Je suis bel et bien passé à côté de Catherine Ringer et des Rita Mitsouko toutes ces années et je vais me plonger avec délectation dans la découverte de ce superbe univers.
Nous arrivons à la partie du concert essentiellement consacrée à des titres des Rita Mitsouko. "Ce Sale Ton", l'immense "Singing in the Shower", le guilleret "Le Petit Train" dont je réalise seulement maintenant que ses paroles évoque une tragédie mondiale et personnelle. Catherine Ringer, au charisme magnifique, danse encore et encore. Des accessoires, perruques, foulard, viennent ajouter à la gestuelle magnétique. "Allô !' exalte la joie de danser, de taper du pied. "Marcia Baïla" est un morceau toujours étonnant, hommage à Marcia, chorégraphe disparue, tout en rythme joyeux. Les notes mélancoliques de piano au milieu du titre sont jouées ce soir avec une infinie délicatesse. L'émotion est palpable. Au rappel, le groupe joue "Les Bohémiens", chanson de Catherine Ringer pour le film "Liberté" de Tony Gatlif, puis, en conclusion, le célèbre "Andy" des Rita Mitsouko.
C'était ma première rencontre avec Catherine Ringer. Je persiste à penser que le concert de ce soir aurait gagné en énergie et en couleurs si les musiciens avaient pris plus de risques. La chanteuse m'a impressionné par la richesse et la fantaisie de ses chansons, par sa voix et son charisme stupéfiants, par sa gestuelle joyeuse. Je suis bel et bien passé à côté de Catherine Ringer et des Rita Mitsouko toutes ces années et je vais me plonger avec délectation dans la découverte de ce superbe univers.
Setlist :
- Senior
- Fier à Bras
- Como va
- Vive l'amour
Rock de nuit - Mandolino City (Les Rita Mitsouko)
- Un bien bel homme
- Obstination
- Don't Forget the Nite (Les Rita Mitsouko)
- Grande Lessive
- Tristessa
- Leur amour
- Punk 103
- Petite Planète
- Ce Sale Ton (Les Rita Mitsouko)
- Singing in the Shower (Les Rita Mitsouko)
- Le Petit Train (Les Rita Mitsouko)
- Allô ! (Les Rita Mitsouko)
- Marcia Baïla (Les Rita Mitsouko)
- Les Bohémiens
- Andy (Les Rita Mitsouko)
Catherine Ringer - Parc Raspail - Cachan - 22/06/2018 - Compte-rendu de concert - Concert review
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
juin 24, 2018
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