The Cure - Bercy - Paris - 15/11/2016 - Compte-rendu - Concert review

ENCORE ET ENCORE
The Cure joue à Paris.



"Un bruit tel un tigre se débattant dans l'eau
Se débattant dans l'eau
Encore et encore
On meurt les uns après les autres
Encore et encore"

One Hundred Years - Album Pornography (1983)



The Cure est de retour à Paris après huit ans d'absence. La file d'attente à l'extérieur est longue et nous rentrons dans la salle de Bercy alors que le concert a commencé ("Open" et "All I Want", entendus de loin). "Push" et "In Between Days" nous replongent ensuite en 1985. Ces deux morceaux font monter une ovation de la foule. Nous découvrons l'AccorHotels Arena pour la première fois depuis que la salle a été rebaptisée. La capacité du lieu a été revue à la hausse, passant de 17000 à 20000 spectateurs. Le public est venu en grand nombre, la salle affiche complet. ça se voit et ça s'entend. Nous assistons au concert dans la fosse au fond de la salle. Nous voyons les membres du groupe sans pouvoir distinguer leurs expressions faciales. Deux écrans géant encadrent la scène. Les caméras offrent une vue rapprochée et déformée de la scène. Un effet "fish-eye" pour le moins bizarre. Aucun gros plan sur les membres du groupe, encore moins leur visage. Du fond de la salle, seule la gestuelle des corps des musiciens nous renseigne sur leur état d'esprit. Etat d'esprit au beau fixe semble-t-il. "Primary" et "Pictures of You" nous rassure sur la forme du groupe. Le poids de l'âge n'altère en rien la voix de Robert Smith. Simon Gallup court sur scène avec sa basse. Le son est impeccable, une prouesse tant cette salle de Bercy a pu nous décevoir dans le passé. Ce soir tout est discernable. La rythmique basse/batterie, très dynamique, propulse le groupe (Jason Cooper à la batterie). La guitare de Reeves Gabrels est identifiable. Les claviers de Roger O'Donnell sonnent admirablement. Nouvelle ovation pour "High", un morceau rythmé et frais, issu de l'album "Wish" de 1992. Un album que The Cure a décidé de mettre en avant ce soir, nous y reviendrons. Pour l'instant c'est "Lovesong". Le concert est dorénavant bien en place. Cinq colonnes d'écran vidéos décorent le fond de scène, en harmonie avec les écrans latéraux.  "Before Three", morceau de 2004, fait baisser la tension. Il faut dire que les derniers albums font pâle figure par rapport aux années fastes de The Cure (que nous situons de 1978 à 1992). Une partie du public effectue un repli stratégique vers le bar. Un homme très alcoolisé s'effondre sur nous, en perte de repères. Le service de sécurité vient le secourir, l'accompagnant avec douceur hors de la fosse. The Cure joue "A Night Like This". Le son monte en volume et en puissance. Une légère saturation se fait sentir. Le morceau est d'une énergie impressionnante. Place à la musique qui vous fait remuer les jambes avec "The Walk", classique enchaîné avec l'impeccable "Just Like Heaven". L'ambiance de la soirée est définitivement installée. Ceci est confirmé par l'énorme ovation que reçoit le groupe. "Trust" est le troisième morceau de la soirée qui est issu de l'album "Wish". Une ambiance mélancolique servie par un exercice d'équilibre fragile entre les notes de piano, la rythmique, les guitares et la voix. The Cure varie les styles ce soir, en parcourant ses quarante années de carrière. Rythmiques enlevées à nouveau pour "From the Edge of the Deep Green Sea". La voix se fait stridente, les guitares saturent. Nouveau reflux vers le bar dans la salle. "The Hungry Ghost" suit, ambiance shoegaze pour un morceau vivant. Le terrassant "One Hundred Years" remet tout le monde d'accord. Extrait de "Pornography", album tétanisant sorti en 1983, le morceau est d'une noire beauté, nourri de désespoir abyssal carburant à l'héroïne et à la cocaïne. Les écrans en fond de scène nous assomment de visions de camps de prisonniers et d'exécutions. Pas le temps de souffler ni même d'applaudir que The Cure enchaîne sur "The End" ("Wish" encore). Fin de la première partie, The Cure quitte la scène. Courte pause avant de revenir pour un premier rappel. "It Can Never Be the Same" est un morceau nouveau, jamais encore enregistré. Suivent les classiques "Burn", "Play for Today" et "A Forest" sur le final de laquelle la salle participe avec ferveur. The Cure quitte la scène avant de revenir pour un deuxième rappel. Robert Smith nous dit "Merci". L'homme semble heureux à défaut d'être loquace. "Lullaby" est une franche réussite avec un joli fond de scène en forme de toile d'araignée. "Fascination Street" nous livre son lot de guitares saturées. "Never Enough" est remarquablement dynamisé par un jeu de lumière splendide. "Wrong Number" est très réussie, fort bien placée à ce stade du concert. The Cure quitte la scène avant de revenir pour un troisième rappel. "The Lovecats" fait se lever une partie des gradins. "Hot Hot Hot !!!" confirme la chaude ambiance. "Friday I'm in Love", sixième morceau issu de "Wish" nous donne envie de réécouter cet album sous doute sous estimé. "Boys Don't Cry", l'un des premiers morceaux de The Cure, nous ramène en 1978. Un immense titre. "Close to Me" nous enchante. The Cure conclut trois heures moins le quart de concert avec "Why Can't I Be You ?" à la rythmique énorme et au son impeccable. Un superbe concert. Merci les gars.

 



Setlist :
  1. Open
  2. All I Want
  3. Push
  4. In Between Days
  5. Primary
  6. Pictures of You
  7. High
  8. Lovesong
  9. Before Three
  10. A Night Like This
  11. The Walk
  12. Just Like Heaven
  13. Trust
  14. From the Edge of the Deep Green Sea
  15. The Hungry Ghost
  16. One Hundred Years
  17. End
Encore 1 :
  1. It Can Never Be the Same
  2. Burn
  3. Play for Today
  4. A Forest
Encore 2:
  1. Lullaby
  2. Fascination Street
  3. Never Enough
  4. Wrong Number
Encore 3:
  1. The Lovecats
  2. Hot Hot Hot!!!
  3. Friday I'm in Love
  4. Boys Don't Cry
  5. Close to Me
  6. Why Can't I Be You?
The Cure - Bercy - Paris - 15/11/2016 - Compte-rendu - Concert review The Cure - Bercy - Paris - 15/11/2016 - Compte-rendu - Concert review Reviewed by Concerts expos by Pat on novembre 21, 2016 Rating: 5

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