Leonard Cohen est mort - 1934 - 2016

Les chansons de Leonard Cohen ont imprégné mon âme. La voix grave, la douce réponse des choeurs féminins, la musique folk, mélancolique et aérienne. J'avais dix ans et la musique de Leonard Cohen fût comme une évidence. "Suzanne", "So Long, Marianne", "Hey, That's No Way to Say Goodbye". Les années passèrent et, apprenant la langue anglaise, je compris les mots puis les textes, magnifiques. "Bird on the Wire", "Famous Blue Raincoat", "Last Year's Man", "Chelsea Hotel", "Who by Fire". L'amour-passion, la quête mystique, la solitude. Musicalement Leonard Cohen a su renouveler le son de ses chansons, n'hésitant jamais à assombrir l'ambiance. "Everybody Knows", "The Future", "First We Take Manhattan", "I'm Your Man". Les merveilles surgissent dans ma tête, encore et encore. "Hallelujah", "Avalanche", "Stranger song", "Lover Lover Lover". J'arrête, il en manquera toujours une.

Leonard Cohen vient de sortir l'album "You want it darker" (que je traduirais par "Tu veux plus d'obscurité"). Toujours aussi poignant, mélodique, innovant et affuté.

Leonard Cohen est mort.

"Si tu distribues les cartes, je ne joue plus

Si tu es le guérisseur, ça veux dire que je suis brisé et faible

Si la gloire est tienne alors la honte doit être mienne

Tu veux plus d'obscurité

Hineni, hineni ("Me voici, me voici" en hébreu)

Je suis prêt, Seigneur"