Andy Warhol - Unlimited - Musée d'Art Moderne - Paris - du 02/10/2015 au 07/02/2016 - Compte-rendu de visite
COULEURS POP
Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition à Andy Warhol
L'exposition consacrée à Andy Warhol présente plus de 200 œuvres. L'accent est mis sur les séries dans l’œuvre de l'artiste. On peut ainsi observer plusieurs séries comme les Electric Chairs (1964-1971), les Jackies (1964), les Flowers (1964-1965), les Maos (1972-1973). Andy Warhol peint ses toiles de manière à les présenter comme du papier peint. L'accumulation d'objets règne, que ce soit des boîtes (les Brillo Boxes en 1964) ou les portraits filmés (les Screen Tests, 1964-1966) qui stupéfient par leur nombre et par leur rapport au temps. RIEN ne se passe dans ces portraits filmés à l'immobilisme étonnant. Comme rien ne se passe également, sauf le temps, dans le film de huit heures consacré à l'Empire State Building en 1964. Il s'agit d'un plan fixe de l'immeuble. Comme mon passage à l'exposition correspondait à une des scènes de nuit, j'ai pu observer une scène totalement nocturne. Un écran noir où seule une petite lumière tremblotait quelque part dans le bas de l'écran, prouvant l'existence du dit-film. Andy Warhol se plaît à bouleverser nos attentes de spectateurs. Quelle émotion ressentir face à cet écran noir ? L'artiste se plaît également à faire perdre tout repère à nos sens. L'environnement Exploding Plastic Inevitable (1966) nous plonge dans un concert du Velvet Underground via un chaos d'images. Le son des (admirables) chansons nous aide cependant à garder pied, jusqu'à ce que les musiciens déclenche un magma sonore et que notre endurance soit mise à l'épreuve face à autant de déstructuration visuelle et sonore. Le rapport du spectateur à l'oeuvre est ainsi titillé tout au long de l'exposition. La dernière salle est remarquable. Elle présente un ensemble de 102 toiles sérigraphiées de 17 couleurs différentes (les Shadows). Ces toiles se déploient sur plus d'une centaine de mètre. L'installation est ainsi faite que le regard ne peut pas embrasser l'ensemble des oeuvres, la salle faisant un coude. Il est nécessaire de parcourir les lieux. On prend alors grand plaisir à admirer la variété des atmosphères que l'artiste a créées avec un seul motif (motif abstrait au possible mais là n'est pas le propos de l'oeuvre). Andy Warhol utilise de manière inventive et admirable les 17 couleurs mises à sa disposition. Une oeuvre magnifique. La seule d'ailleurs qu'il nous soit permis de photographier lors de l'exposition et je ne m'en suis pas privé.
J'ai beaucoup aimé cette exposition.
Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition à Andy Warhol
L'exposition consacrée à Andy Warhol présente plus de 200 œuvres. L'accent est mis sur les séries dans l’œuvre de l'artiste. On peut ainsi observer plusieurs séries comme les Electric Chairs (1964-1971), les Jackies (1964), les Flowers (1964-1965), les Maos (1972-1973). Andy Warhol peint ses toiles de manière à les présenter comme du papier peint. L'accumulation d'objets règne, que ce soit des boîtes (les Brillo Boxes en 1964) ou les portraits filmés (les Screen Tests, 1964-1966) qui stupéfient par leur nombre et par leur rapport au temps. RIEN ne se passe dans ces portraits filmés à l'immobilisme étonnant. Comme rien ne se passe également, sauf le temps, dans le film de huit heures consacré à l'Empire State Building en 1964. Il s'agit d'un plan fixe de l'immeuble. Comme mon passage à l'exposition correspondait à une des scènes de nuit, j'ai pu observer une scène totalement nocturne. Un écran noir où seule une petite lumière tremblotait quelque part dans le bas de l'écran, prouvant l'existence du dit-film. Andy Warhol se plaît à bouleverser nos attentes de spectateurs. Quelle émotion ressentir face à cet écran noir ? L'artiste se plaît également à faire perdre tout repère à nos sens. L'environnement Exploding Plastic Inevitable (1966) nous plonge dans un concert du Velvet Underground via un chaos d'images. Le son des (admirables) chansons nous aide cependant à garder pied, jusqu'à ce que les musiciens déclenche un magma sonore et que notre endurance soit mise à l'épreuve face à autant de déstructuration visuelle et sonore. Le rapport du spectateur à l'oeuvre est ainsi titillé tout au long de l'exposition. La dernière salle est remarquable. Elle présente un ensemble de 102 toiles sérigraphiées de 17 couleurs différentes (les Shadows). Ces toiles se déploient sur plus d'une centaine de mètre. L'installation est ainsi faite que le regard ne peut pas embrasser l'ensemble des oeuvres, la salle faisant un coude. Il est nécessaire de parcourir les lieux. On prend alors grand plaisir à admirer la variété des atmosphères que l'artiste a créées avec un seul motif (motif abstrait au possible mais là n'est pas le propos de l'oeuvre). Andy Warhol utilise de manière inventive et admirable les 17 couleurs mises à sa disposition. Une oeuvre magnifique. La seule d'ailleurs qu'il nous soit permis de photographier lors de l'exposition et je ne m'en suis pas privé.
J'ai beaucoup aimé cette exposition.
Andy Warhol - Unlimited - Musée d'Art Moderne - Paris - du 02/10/2015 au 07/02/2016 - Compte-rendu de visite
Reviewed by Concerts expos by Pat
on
décembre 05, 2015
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