Uli Jon Roth - The 40th Anniversary Scorpions Revisited Tour - La Flèche d'Or - Paris - 03/11/2014 - Compte-rendu de concert - Concert review


SOLEIL ELECTRIQUE
Pluie à l’extérieur. Soleil à l’intérieur. Uli Jon Roth joue à la Flèche d’Or. Lumineux et chaleureux


Side Winder : Heavy metal is our legacy
Les bordelais de Side Winder jouent un heavy metal imprégné de l’héritage des années 80. Même si les références sont évidentes (Iron Maiden, Judas Priest, Manowar et autres Helloween ou Gamma Ray), le groupe possède son propre son. Le chanteur est convaincant et les morceaux sont de bonne facture. Le concert n’opère cependant pas complétement sur moi tant il est vrai que je suis venu écouter ce soir un autre son, encore plus ancien, celui des années 70.

Uli Jon Roth : Monsieur 100 000 notes
Ce soir dans la salle nous sommes très nombreux dans le public à avoir plongé tête première dans le grand bain du hard rock en écoutant les cinq albums de Scorpions enregistrés de 1974 à 1978 avec Uli Jon Roth (dont le fabuleux live « Tokyo Tapes »). Pour célébrer les 40 ans de son entrée dans le groupe Scorpions, le guitariste Uli Jon Roth fait une tournée spéciale. La setlist est assez proche de celles de ses récents concerts (au Nouveau Casino en 2011 nous avions eu 10 chansons de l’ère Scorpions, pour 15 ce soir). Uli Jon Roth est très bien entouré par des musiciens de talent. Un batteur et un bassiste, deux autres guitaristes (dont un au chant) et un clavier. Le groupe se met en jambe avec « All Night Long » et « Longing for Fire ». Le volume sonore est tout à fait raisonnable alors que le groupe avait joué TRES fort au Nouveau Casino (ce soir c’est 100 dB maxi, ce qui correspond à la limite pour un concert de 2 heures). Uli Jon Roth présente humblement chaque morceau en quelques mots, titre, année, album. Le concert décolle avec une très belle interprétation de “Crying Days”. Suit un remarquable « Sun in My Hand” avec des mélodies à trois guitares harmonisées. Uli Jon Roth chante le morceau, comme de nombreux morceaux ce soir, de sa voix si particulière. Le chanteur Niklas Turmann a la lourde tâche de reprendre des morceaux initialement chanté par Klaus Meine et réussit fort bien le défi sur “The Sails of Charon”. Uli Jon Roth revisite les mélodies et soli des morceaux originaux en introduisant de subtiles variations. « We'll Burn the Sky » est puissant et émouvant. A partir de là le public chante à tue-tête les refrains. Le groupe enchaîne sur un magique « In Trance » qui emballe définitivement l’audience. Le groupe est tout sourire et enfonce le clou avec « Fly to the Rainbow”. Sur ce morceau le chanteur Niklas Turmann montre ses limites, ne parvenant pas à reproduire le puissant chant de Klaus Meine en 1974. Uli Jon Roth agite la main dans les airs, comme si il captait les notes dans l’atmosphère, il touche ensuite ses cordes, en tire des sons divins et fait un geste de la main vers nous. Comme si il rendait audible une musique qui est déjà là, qui ne demande qu’à être révélée. Oui, Uli Jon Roth est un passeur ce soir. Au final du morceau « Fly To The Rainbow », le guitariste fait rugir et vrombir sa guitare. La vibration parcours la salle, les corps, je la sens sortir du sol sous mes pieds, remonter le long de mes jambes et se nicher au creux de mon bassin. Frissons garantis. Le chanteur fait à nouveau merveille sur “Top of the Bill”. Suit un “I've Got to Be Free” bien pêchu. Uli Jon Roth sort alors de scène, laissant les musiciens taper un bœuf de folie. Se taper un bœuf ou “l’art d’être dans un groupe” comme le disait Ozzy Osbourne dans une récente interview. Un grand régal en tout cas que de voir ces musiciens improviser sur scène avec l’envie visible de faire plaisir en se faisant plaisir. Uli Jon Roth revient sur scène et le groupe joue “Polar Nights” puis “Dark Lady”, des versions sidérantes de cohésion tout en étant illuminées d’improvisations. C’est l’heure du rappel. Le groupe ne sort pas de scène, pas le temps nous explique Uli Jon Roth car il faut respecter l’horaire du couvre-feu de la salle. Les musiciens nous livrent alors “Pictured Life” et “Catch Your Train” qui clôturent les reprises de Scorpions pour ce soir. Suit l’immense « All Along the Watchtower” de Bob Dylan dans sa version Hendrixienne. Puis deux morceaux de Jimi, justement, “If Six Was Nine » dans une version raccourcie et l’épatant « Little Wing” sur lequel Uli Jon Roth livre des sons venus d’ailleurs.
Les deux heures de concert ont passé comme un charme.

Setlist :
  1. All Night Long
  2. Longing for Fire
  3. Crying Days
  4. Sun in My Hand
  5. The Sails of Charon
  6. We'll Burn the Sky
  7. In Trance
  8. Fly to the Rainbow
  9. Top of the Bill
  10. I've Got to Be Free
  11. Speedy's Coming
  12. Polar Nights
  13. Dark Lady
  14. Pictured Life
  15. Catch Your Train
  16. All Along the Watchtower (Bob Dylan cover)
  17. If Six Was Nine (Jimi Hendrix cover)
  18. Little Wing (Jimi Hendrix cover)

Voici "Polar Nights" (film amateur à Copenhague le 2 octobre dernier) :


ci-dessus : Uli Jon Roth (au centre) au sein de Scorpions en 1974

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Uli Jon Roth - The 40th Anniversary Scorpions Revisited Tour - La Flèche d'Or - Paris - 03/11/2014 - Compte-rendu de concert - Concert review Uli Jon Roth - The 40th Anniversary Scorpions Revisited Tour - La Flèche d'Or - Paris - 03/11/2014 - Compte-rendu de concert - Concert review Reviewed by Concerts expos by Pat on novembre 03, 2014 Rating: 5

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