Judas Priest - Hellfest - Clisson - 20/06/2011 - Compte rendu de concert - Concert review

Judas Priest c'est un coup de coeur de jeunesse. Je ne vais pas rappeler ici l'influence énorme de Judas sur le métal (rien qu'avec les riffs des deux duetistes, la qualité d'écriture des morceaux et l'impact des tenues de Rob sur la mode vestimentaire de tous les métalleux, on peut écrire un roman). J'adore leurs albums. Ils ont fait preuve tout au long de leur longue carrière (près de 40 années) d'une remarquable créativité dans l'écriture de leurs morceaux (aux ambiances très diverses) et d'une excellente maîtrise musicale. Leur dernier album en date "Nostradamus", que je trouve personnellement  très réussi, prouve d'ailleurs que le groupe est capable de se renouveler (même si les sonorités osées de cet album ont pu en surprendre voire en décevoir beaucoup). Malgré cette jeunesse d'esprit, l'âge rattrape les membres du groupe et Judas Priest a décidé de commencé à annoncer qu'il allait tirer sa révérence. Premier pas avant l'arrêt des hostilités, le groupe a annoncé que cette tournée est sa dernière tournée mondiale (des dates ponctuelles ne sont pas à exclure ultérieurement) et l'a donc intitulée "Epitaph Tour". Deuxième pas (encore qu'on peut se demander si l'ordre n'était pas inverse), le guitariste historique fondateur du groupe, K.K. Downing, ne participe pas à la tournée. Bref j'attendais un peu au tournant le remplaçant, Richie Faulkner, et le moins que je puisse dire est qu'il assure bien, tant pour le son que pour l'attitude scénique.

Judas Priest fait le choix ce soir de piocher des morceaux dans toute sa longue carrière et de proposer des sonorités et des ambiances fort différentes. Je trouve ça très culotté car du coup le groupe écarte volontairement des hits évidents comme "Living after Midnight" ou "The Hellion/Electric eyes" au profit de morceaux moins connus comme "Starbreaker" ou "Blood reds skies". Pour moi c'est du pur bonheur. D'abord parce que c'est un plaisir de fan que d'entendre ces morceaux qui m'ont bercés (comme l'excellent "never satisfied" extrait du tout premier album de 1974); ensuite parce que cette setlist laisse la part à l'imprévu, à l'étonnement, à la surprise et que c'est ça que j'aime chez Judas Priest depuis plus de 30 ans.
Et Rob Halford dans tout ça? Si le bougre continue à lire régulièrement son prompteur sur certains morceaux, il est ce soir très en voix et assure un show sans faille, tout comme les autres membres du groupe. Le son est nickel (une constante pour le Priest). Si le public met un peu de temps a réagir au début (mais à nouveau rien de surprenant vu que le Priest fait le choix osé d'alterner en début de show des morceaux peu connus, comme Starbreaker, et aux ambiances très diverses), Judas Priest a tôt fait d'emballer la foule. C'est un public enthousiaste et conquis qui chantera sur "The green Manalishi", "Breaking the Law" ou autres "You've got another thing comin'". Quant à la chanson "Beyond the Realms of Death", elle emporte tout sur son passage.
Bravo et encore félicitations au Priest.

* Setlist Judas Priest
Rapid Fire
Metal Gods
Judas Rising
Starbreaker
Victim of Changes
Never Satisfied
Night Crawler
Beyond the Realms of Death
Blood Red Skies
The Green Manalishi
Breaking the Law
Painkiller
Hell Bent for Leather
You've Got Another Thing Comin'