Judas Priest – Megadeth – Testament - Paris - Zenith - 21 mars 2009 - Compte-rendu de concert - Concert review

Ah ça c’est bien cool. Testament, Megadeth et Judas Priest ensemble le même soir. Une belle affiche. Avec çà le dernier passage du Priest à Paris (avec le chanteur Rob Halford) date de 1991. Bref ça fait longtemps. Tellement longtemps que je n’y croyais plus et que je suis allé voir le Priest au Luxembourg en 2008. Je rempile ce soir.

Le concert est annoncé à 19h. J’arrive à 18h30. Pas de bol c’est déjà démarré à l’intérieur. Je jette un œil et une oreille à la fin du show de Testament. J’ai trouvé ça écoutable mais pas transcendant. J’en profite pour regarder la salle, qui est bondée. C’est une foule bien métal ce soir. Les tee-shirts métal sont nombreux ainsi que les cheveux longs.

Le son est fort. Çà vrille un peu. Dommage, boules Quiès de rigueur pour votre serviteur.

Entracte de vingt minutes (le temps notamment de discuter avec un inconnu du magnifique concert du MC5 à l’Elysée Montmartre en 2003).

Megadeth arrive sur scène. Bon là il faut que je sois clair : je ne connais AUCUN morceau de Megadeth. Je pensais que c’était du trash. En fait c’est plutôt heavy et agréable. Le son est fort mais plutôt agréable. Le chanteur guitariste me donne l’impression de parler toute en retenue au lieu de hurler mais sa voix porte bien. Pas très causant au passage le gars. Bonsouar Paris, au Revouar Paris. Basta. Je mets quelques morceaux à rentrer dans le truc puis j’apprécie le concert. Moins que la foule, exaltée, qui est visiblement venu voir SON groupe et lui fait une grosse fête. La fosse bouge bien et de nombreuses personnes brandissent leurs bras aux doigts cornus dans les gradins.
Megadeth joue une heure et finit sur quelques biens chouettes soli sur un long morceau bien balancé (ça se voit que je ne connais pas hein!). Le public du Zenith connaît bien et fait un triomphe à Megadeth.

* Judas Priest :
Pour Judas Priest j’avance juste devant les enceintes de gauche histoire de voir le groupe de prêt. La sono balance « War pigs » de Black Sabbath. Dans les enceintes du Zenith le morceau prend une ampleur hallucinante. Une partie du public réagit immédiatement. Moi je suis complètement dedans ! Miam miam Black Sabbath. Merci le Priest de rendre ainsi hommage à son groupe d’influence initiale (c’est évident dans les deux premiers albums du Priest). La lumière s’éteint. Le public hurle. La sono lance l’intro du dernier album Nostradamus. Y’a encore personne sur scène.


Au passage la scène est bien sympa. La batterie est surélevée sur une plate forme de prêt de 2,5 mètres. De gigantesques escaliers permettent de monter de chaque côté sur des tours surélevées.

Le batteur arrive sur scène. Ovation. La basse se met à claquer. La vache qu’est-ce que c’est fort! Le son de basse est monstrueux. Les boules Quiès me sortent des oreilles et la plèvre de mes poumons se décollent de mes côtes. Je décide un repli stratégique d’une vingtaine de rang. La basse reste monstrueuse mais ça redevient tenable. Les musiciens déboulent sur scène sous le visage gigantesque de Nostradamus en toile de fond et attaquent avec le morceau « Prophecy » sorti du dernier album.

La voix de Bob Halford surgit, suivie de prêt par son porteur qui apparaît en haut d’une tour, hissé par un ascenseur. Sa tenue est d’un ridicule achevé. Robe et capuche dorée, avec raybans et un immense bâton à la main (en forme de trident, symbole récent du groupe). Perso ça me fait rire. Ces anglais savent oser! Tout pour le spectacle, jusqu’au mauvais goût.

Rob Halford dévoile son crâne lisse et descend DOUCEMENT les marches. Il faut dire qu’il porte des bottes compensée d’un taille hallucinante, recouvertes de ferrailles diverses (y compris un éperon de cow-boy comme quoi le ridicule ne tue vraiment pas). Sacré Rob, il est de plus en plus lent avec les années. La fatigue est clairement visible. Contrairement au concert l’année dernière au Luxembourg, Rob n’ira cependant pas jusqu’à s’asseoir sur un morceau. Tant mieux. Je l’ai senti plus en forme. Sa voix passe très bien sur pas mal de morceaux (très beau "Rock Hard Ride Free") mais est limite sur d’autres (difficile prestation sur «Painkiller »). Par moment c’est carrément du beuglement avec un écho prodigieux (et comme le son est fort çà ne rend pas du tout). Et les samples et effets bouffent littéralement certains morceaux. Pour la tenue des notes par exemple Rob ne fait même pas semblant. Il balance juste le « ah » du début, lâche le micro et çà se transforme comme par magie en un long cri métal. Merci les copains aux manettes. Avec ça Rob chante « Painkiller » courbé en deux. Je suppose que c’est pour lire le texte de la chanson. Avant le concert on a pu en effet apercevoir dans les coulisses l’ordinateur portable sur lequel défile les paroles des chansons (écrit en TRES GROS). Pour compenser Rob assure le show, même au ralenti. Il remercie régulièrement son public et ça lui fait gagner en connivence ce qu’il a perdu en magnétisme brut. Ce type est une légende vivante, la vache quelle voix, quelle rythme, quelle puissance, quelle influence sur le métal en général. Salut l’artiste. Le reste du groupe assure bien. Le guitariste Glenn Tipton est toujours aussi charismatique et communique très bien avec la foule. Lui et son compère K.K. Downing ont un paquet de riffs et de soli prodigieux à leur actif. Miam et respect !

Judas Priest assure le spectacle. Rob Halford enfile les costumes extravagants les uns après les autres. Les lumières sont belles. Les fonds d’écran aussi. Les tenues des autres membres du groupe ont la classe (ah ces cuirs rouges).

A la fin du show Rob ira taper quelques mains dans le public. Quand à Glenn Tipton, c’est à quatre pattes qu’il ira, tout sourire, tendre ses mediators au public par-dessus la fosse de sécurité. Très sympa.

Et la musique dans tout çà ? Du classique ("Breaking The Law", « Electric eye ») et du moins classique qui fait me bien plaisir (« Dissident agressor »). La rythmique et les guitares assurent. A nouveau c’est la voix qui est parfois un peu juste. Au final j’ai passé un très bon moment. La preuve que le show est sympa c’est que j’ai vu le MEME show l’année dernière au Luxembourg (à la virgule prêt sauf le drapeau français qu’embrassait Rob à la fin du show au Zenith) et que je ne me suis pas ennuyé une seconde à le revoir. Donc très bon bilan au final.

Le dernier rappel c’était « Living After Midnight» et tout le Zenith était debout. Merci les gars. Keep the flame alive.

Voilà. J’espère que ça vous a plu.

Setlist Testament :

  1. Over the Wall
  2. The New Order
  3. Souls of Black
  4. Electric Crown 
  5. More Than Meets the Eye 
  6. D.N.R. (Do Not Resuscitate) 
  7. 3 Days in Darkness 
  8. Practice What You Preach 
  9. The Formation of Damnation 

Setlist Megadeth :


  1. Sleepwalker
  2. Wake Up Dead
  3. Take No Prisoners
  4. A Tout Le Monde
  5. Skin o' My Teeth
  6. She-Wolf
  7. In My Darkest Hour
  8. Symphony of Destruction
  9. Sweating Bullets
  10. Hangar 18
  11. Peace Sells
Encore:
  1. Holy Wars... The Punishment Due


Setlist Judas Priest :


  1. Dawn of Creation (intro)

  2. Prophecy
  3. Metal Gods
  4. Eat Me Alive
  5. Between the Hammer and the Anvil
  6. Devil's Child
  7. Breaking the Law
  8. Hell Patrol
  9. Death
  10. Dissident Aggressor
  11. Angel
  12. The Hellion
  13. Electric Eye
  14. Rock Hard, Ride Free
  15. Sinner
  16. Painkiller
Encore:
  1. Hell Bent for Leather
  2. The Green Manalishi (With the Two Prong Crown) (Fleetwood Mac cover)
  3. You've Got Another Thing Comin'
Encore 2:
  1. Living After Midnight



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